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Querelles de chasseurs : Plus ça change, plus c’est pareil!

Janick Émond
Le 16 octobre 2020 — Modifié à 15 h 26 min le 16 octobre 2020
Par Janick Émond - Journaliste

Les querelles de chasseurs ne sont pas nouvelles. Chaque année, on entend des histoires de gens qui se comportent comme si la forêt publique leur appartenait. Qu’en est-il réellement?

La plupart du temps, le querelles de chasseurs ne sont que ça, des querelles sans trop d’impact. La Sûreté du Québec est parfois interpellée, mais cela demeure somme toute rare.

« On reçoit parfois des appels de ce genre, mais ce n’est pas régulier. Très souvent, on parle d’une chicane, mais il y a autre chose derrière ça, d’autres motivations que la chicane de terrains de chasse. Par expérience, ça peut arriver, mais pas très souvent », explique un porte-parole de la SQ, Jean-Raphaël Drolet.

Pour la Sûreté du Québec, impossible de savoir combien d’appels de la sorte on peut recevoir puisqu’ils sont classés comme des chicanes au même titre que toutes les autres.

Chez les agents de protection de la faune, même constat.

« Les querelles entre chasseurs sont chose courante, mais il est rare que les agents de la faune aient à intervenir. Seulement dans les cas où le droit de chasser est brimé », précise Sylvain Carrier, relationniste au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs.

Toute personne qui dispose du permis a le droit de chasser conformément à la Loi. Et la Loi ne prévoit en aucun cas qu’un chasseur puisse s’arroger un territoire de façon exclusive.

Civisme

Toute personne qui va en forêt est cependant en mesure de constater que la moindre fourche est placardée d’une affiche chasseurs à l’affût. Pourtant, cela n’a pas d’impact au niveau légal, c’est avant tout une affaire de civisme.

« Le partage du territoire par les utilisateurs doit se faire dans un esprit de cohabitation et de comportement éthique. Il est d’ailleurs interdit de faire sciemment obstacle à une personne qui chasse également et qui a accédé de façon légitime au territoire où elle se trouve », réitère Sylvain Carrier.

Dans un cas où un chasseur brime volontairement le droit de chasse d’un autre, les agents de la paix peuvent enquêter, inspecter, perquisitionner et saisir en fonction des pouvoirs qui leur sont conférés par la Loi.

Ce n’est pas nécessairement chose simple puisqu’une enquête devra démontrer hors de tout doute raisonnable qu’une personne a été lésée dans son droit de pratiquer la chasse légalement.

« Le plaignant doit obligatoirement être désireux de témoigner dans un éventuel procès, car la preuve repose en grande partie sur la base de son témoignage. »

 

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