Actualités

Temps de lecture : 1 min 37 s

Protection des milieux humides : des projets bloqués à Dolbeau-Mistassini

Serge Tremblay
Le 19 juillet 2019 — Modifié à 11 h 06 min le 19 juillet 2019
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

La Loi sur la protection des milieux humides et hydriques continue de faire des mécontents. Le maire de Dolbeau-Mistassini, Pascal Cloutier, ne cache pas son agacement alors que la Ville échappe des projets en raison d’un territoire très morcelé par la présence de milieux humides.

« Pas plus tard qu’hier (NDLR : le 8 juillet), un promoteur m’a appelé, car le terrain qu’il vise comprend une portion identifiée comme un milieu humide. Il se demandait quoi faire, mais on ne le sait pas. C’est tellement technique, même le ministère n’est pas capable de nous répondre quand on l’appelle. Et on ne parle même pas encore des coûts! », déplore le maire Cloutier.

La Loi prévoit en effet qu’un promoteur voulant utiliser un terrain qui a été identifié comme un milieu humide doit verser une compensation financière pour les pertes de milieux humides. Des coûts qui peuvent s’avérer très élevés puisque des études sont demandées pour évaluer le potentiel du milieu humide en question.

Et la carte montre que le territoire de Maria-Chapdelaine est rempli de milieux humides.

« Cette Loi fait en sorte que l’on est complètement bloqué. Il n’y a pas un promoteur qui va accepter d’investir dans des études très onéreuses pour ensuite payer des compensations en plus. Nos terrains ont perdu toute leur valeur. Ce n’est pas normal qu’aucun geste concret n’ait encore été posé et qu’on n’ait pas de piste de solution. »

Perte de valeur

Plus tôt cette année, la Ville a accepté de céder un terrain pour 1$ à un promoteur pour ne pas bloquer un projet en raison des compensations de plusieurs dizaines de milliers de dollars qui seront nécessaires.

« Et où va cet argent? On ne le sait pas. C’est encore de l’argent qui sort des régions et qu’on ne revoit pas. »

L’administration municipale avait aussi acquis des terrains sur le boulevard Vézina pour d’éventuels développements commerciaux. L’endroit a toutefois été identifié comme milieu humide, alors ces terrains ne valent plus grand-chose, déplore le maire.

Le projet de parc industriel que l’on souhaite mettre en place, une fois le pont ferroviaire sur la rivière Mistassini construit, posera lui aussi problème puisqu’il faudra composer avec des milieux humides.

Outre les problèmes vécus par la Ville, de nombreux propriétaires privés se retrouvent eux aussi à devoir jongler avec les impératifs de cette Loi sur leurs terrains. Le milieu agricole est notamment touché.

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES