Le centre d’achat des Promenades du Boulevard n’est tout simplement plus attractif et aurait besoin d’être fortement redynamisé afin de pouvoir espérer un avenir meilleur pour les commerces. C’est le message que livre Stéphane Bérubé, qui fut propriétaire de La Source pendant plusieurs années.

Stéphane Bérubé a exploité le commerce La Source des Promenades du Boulevard de 2010 à 2017. Il s’est retiré à ce moment. Sa conjointe, Sonia Ouellet, a poursuivi jusqu’à tout récemment, où il a été décidé qu’il valait mieux mettre la clé dans la porte. Les effets de la pandémie de la COVID-19 ont été le dernier clou dans le cercueil.

« Il n’y a plus rien dans le centre d’achat pour attirer le monde. Il n’y a plus de jeunes qui viennent, il n’y a plus de vie et il fait noir. Les jeudis et vendredis soir et la fin de semaine, c’est mort. L’achalandage n’est plus là », laisse-t-il tomber.

Ces dernières années, le chiffre d’affaires du commerce était du tiers de ce qu’il avait déjà été.

« Année après année, l’achalandage diminue. Ça sert à quoi d’être dans un centre commercial quand il n’y a rien qui s’y passe. On est sur les mêmes murs depuis 1989 avec l’espèce de stucco beige, ça n’aide pas à nous rendre attrayants. »

Évidemment, le vieillissement de la population est aussi un facteur, concède-t-il. Cela fait en sorte qu’il y a de moins en moins de gens en position de consommer.

Quant à la critique souvent entendue selon laquelle les locaux sont trop onéreux dans le centre commercial, Stéphan Bérubé estime que ce n’était pas un enjeu.

« Non, on payait un prix correct. Le problème, c’est beaucoup plus que l’on doit entretenir notre commerce et investir pour se mettre aux normes des bannières alors que le mail se meure. »

Diversité

Stéphane Bérubé ne remet pas en doute la bonne volonté des commerçants qui essayent tant bien que mal de tirer leur épingle du jeu dans une économie difficile, mais estime que les Promenades du Boulevard n’offrent pas suffisamment de diversité pour attirer l’œil du consommateur.

« On a eu SAAN, Gagnon Frères, Reitmans et bien d’autres magasins, mais quand ils ont fermé ou sont partis, on ne les a pas remplacés. Pourquoi, je ne le sais pas, ce n’était peut-être pas si simple, mais à la place on a de plus en plus de bureaux. Et le soir et la fin de semaine, des bureaux, c’est vide. »

Il est vrai que le centre commercial compte plusieurs institutions financières, bureaux de professionnels, firme d’assurance, etc.

« Je me mets à la place de quelqu’un de l’extérieur qui est de passage chez nous et ce n’est pas très intéressant. Tu as plusieurs banques et bureaux, trois magasins de chaussures, on manque de diversité. »