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Professionnels de l’éducation au Lac-Saint-Jean: des données très préoccupantes

Yohann Harvey Simard
Le 07 avril 2021 — Modifié à 15 h 33 min le 07 avril 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Plus de 42 % des professionnels de l’éducation œuvrant dans les écoles des centres de services scolaires du Pays-des-Bleuets, du Lac-Saint-Jean et de la Baie-James occupent un emploi à statut précaire. Ce taux de précarité, parmi les plus élevés au Québec, fait en sorte qu’il est devenu difficile de retenir le personnel.

Tel est l’un des faits saillants de l’enquête menée par la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ) et le Syndicat des professionnelles et professionnels de l'éducation du Lac-St-Jean, Pays-des-Bleuets et Baie-James (SPPLPB-CSQ) auprès de leurs membres.

L’enquête démontre également que 29 % des répondants affirment songer à quitter leur emploi pour une autre raison que le départ à la retraite. La lourdeur de la tâche et le salaire insuffisant sont les deux principales raisons invoquées par les répondants.

Des élèves sans accès aux services

Les professionnels interrogés déplorent, pour 48 % d’entre eux, avoir un trop grand nombre d’écoles à desservir, alors que 39 % constatent qu’il n’y a pas suffisamment de ressources dans leur corps d’emploi. Dans ce contexte, 61 % d'entre eux affirment que seuls les élèves ayant un problème jugé urgent ont accès aux services.

Le sondage révèle également que 62 % des répondants n’ont pas le temps nécessaire pour faire le nombre de suivis requis, alors que 59 % évoquent l’impossibilité de faire des interventions préventives.

Pour 65 % des professionnels interrogées, ce manque de ressources est due au non-remplacement des personnes absentes, alors que 59 % l’attribuent au fait que les centres de services scolaires peinent à retenir leurs ressources professionnelles.

"La situation est extrêmement préoccupante, car le nombre de professionnels est déjà nettement insuffisant pour répondre à l'ensemble des besoins des élèves. Le système scolaire est très souffrant et ce sont nos élèves qui en paient le prix pendant que nous tentons, tant bien que mal, de soutenir le milieu", affirme le président du SPPLPB-CSQ, Marc Nolet.

 

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