La population de la MRC de Maria-Chapdelaine continue son lent déclin alors qu’on y retrouverait 347 citoyens de moins en 2020 qu’en 2019.

C’est du moins ce qui ressort du Décret de population du Québec pour 2020. Celui-ci se base sur une projection statistique, et non pas sur un décompte réel, mais est tout de même considéré comme la valeur sur lequel le gouvernement et les municipalités se basent pour travailler.

Entre 2019 et 2020, la population de la MRC de Maria-Chapdelaine serait passée de 24 798 à 24 451. Dolbeau-Mistassini accuse la plus forte diminution, avec 170 personnes de moins à 14 039, tout près de la barre des 14 000 habitants.

« C’est une réalité qui n’est pas unique à chez nous. Pourtant, on a tellement un beau milieu de vie, il ne faut pas lâcher nos efforts de promotion. Si on pouvait au moins se maintenir au lieu de décroître, ce serait déjà un bon début », a commenté le maire, Pascal Cloutier.

Outre Dolbeau-Mistassini, les municipalités de Normandin (-47), Girardville (-46), Saint-Thomas-Didyme (-28), Saint-Eugène-d’Argentenay (-26), Albanel (-22), Saint-Augustin (-21) et Sainte-Jeanne-d’Arc (-13) affichent les principales diminutions.

À l’inverse, Saint-Stanislas (+22), le territoire non organisé (TNO) des Passes-Dangereuses (+7) et Péribonka (+5) sont en hausse.

Tendance lourde

« C’est une tendance lourde depuis un certain temps. Année après année, nous sommes pas mal toujours dans les mêmes chiffres. Ce qu’il faut retenir, c’est que c’est la preuve qu’il faut maintenir nos efforts de promotion et qu’avoir une stratégie pour montrer que l’on est une destination attractive est toujours d’actualité », a indiqué le préfet, Luc Simard.

Celui-ci croit d’ailleurs que l’épisode de la COVID-19 pourrait avoir un impact positif pour la démographie des régions.

« Je pense qu’avec ce que l’on vit avec la COVID-19, ça contribuera à rendre nos régions plus attrayantes. On le constate, les gens dans les grands centres se retrouvent souvent entassés, entre autres dans les transports en commun, alors qu’ici on a de grands espaces, on a la nature à proximité et les plages du lac Saint-Jean à quelques minutes. »

Jeunes familles

Si la population continue de décroître, un élément a toutefois changé. Il n’y a pas si longtemps, le marché de l’emploi était très difficilement accessible dans le milieu alors que le portrait n’est plus du tout le même aujourd’hui.

« Auparavant, les jeunes quittaient parce qu’il n’y avait pas d’emplois, souligne Pascal Cloutier. Maintenant, de l’emploi, il y en a partout autour. Il y a des jeunes qui démontrent la volonté de demeurer chez nous, il faut continuer de démontrer que l’on est un milieu attractif pour les jeunes familles. »