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Plus de 130 personnes discutent de proximité de services

Le 08 avril 2013 — Modifié à 00 h 00 min le 08 avril 2013
Par Karine Desrosiers

Saint-Edmond-les-Plaines – Un nombre record de citoyens, d’élus et de représentants du monde municipal ont participé à la Journée de la ruralité, tenue samedi dernier à Saint-Edmond-les-Plaines. Quelque 130 personnes étaient réunies au Chalet des loisirs de la municipalité afin d’aborder l’enjeu du maintien des services de proximité en milieu rural.

Parmi les activités au programme de cette journée, on retrouvait une conférence de Mme Lise Roy, conseillère en développement stratégique des territoires pour Solidarité rurale Québec. Celle-ci a invité élus et citoyens à amorcer une réflexion sur la façon dont l’on voit la desserte de services en milieu rural.

« Il faut regarder le territoire non pas comme une carte, mais plutôt à plus grande échelle. Il faut arrêter de se voir seulement nous et notre petit nombril, il faut envisager ça à l’échelle de plusieurs localités pour se donner des services. Donc, les services que l’on se donne dans un village doivent être combinés à l’offre de services intermunicipale », a lancé Lise Roy.

Cette dernière soutient qu’avec les moyens limités des collectivités rurales, il faut faire preuve d’imagination en changeant notre façon de voir et de faire. Solidarité rurale Québec propose d’aborder le développement local des services selon trois axes, soit la multifonctionnalité, la complémentarité et réciprocité ainsi que la localisation inusitée.

La multifonctionnalité repose sur le concept de guichet unique. « Que les services soient publics, privés ou associatifs, les regrouper sous un même toit permet de partager les coûts et de réduire les risques », a souligné Mme Roy, qui a cité en guise d’exemple des services bancaires de base de Desjardins offerts par un employé municipal à Biencourt.

Quant à la complémentarité et la réciprocité, Lise Roy suggère d’envisager l’arrimage de services entre municipalités sur le plan local et régional. L’objectif est d’éviter les dédoublements en procédant à un « échange de bons services ».

Enfin, la localisation inusitée vise à utiliser des infrastructures déjà existantes pour offrir des services auxquels on ne s’attendrait pas dans un tel endroit. « Imaginez-vous que dans une école, le vendredi, une coiffeuse viendrait. Ça pourrait être quelque chose d’intéressant dans une communauté où il n’y a pas de service de coiffure », a suggéré Lise Roy en guise d’exemple.

Les participants à la Journée de la ruralité ont d’ailleurs été invités à faire un exercice de réflexion en envisageant diverses avenues de développement de services dans leur municipalité selon les trois concepts en question. Quelques idées ont déjà pu germer chez des citoyens et membres d’organismes, qui ont partagé leurs suggestions avec les 130 personnes présentes.

Pacte rural 2012

Organisée par le CLD Maria-Chapdelaine, la Journée de la ruralité sert également d’occasion pour tracer le bilan des activités du Pacte rural de la dernière année. En 2012, le Pacte rural a permis de soutenir 74 projets en contribuant près de 250 000 $. Cette aide financière s’est inscrite dans un ensemble de projets qui ont totalisé plus de 1 million de $ en investissements.

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