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On prend le virage des produits forestiers non ligneux

Le 21 mars 2013 — Modifié à 00 h 00 min le 21 mars 2013
Par Karine Desrosiers

Dolbeau-Mistassini – L’Association pour la commercialisation des champignons forestiers, réunie en assemblée générale le 15 mars dernier, a pris la décision d’élargir ses activités pour inclure l’ensemble des produits forestiers non ligneux (PFNL) et opérera désormais sous le nom d’Association pour la commercialisation des produits forestiers non ligneux (ACPFNL). Il s’agit d’un virage important pour cette organisation, qui désire pousser plus loin le développement de la filière des PFNL.

« C’est une réorientation majeure de nos activités et c’est un pas de plus pour une industrie qui commence à se prendre au sérieux. Nous représentons maintenant toute l’industrie et devenons l’interlocuteur unique face au gouvernement », a indiqué Aldéi Darveau, président de l’ACPFNL.

En fait, l’Association a élargi son conseil d’administration de façon à inclure de nouveaux acteurs du monde forestier, dont le directeur général de la Coopérative forestière de Girardville, Jérôme Simard, et le président de la Fédération des producteurs forestiers du Québec, Pierre-Maurice Gagnon.

En regroupant ainsi toutes les entreprises intéressées par les PFNL, l’Association veut mettre en place une offre plus à même de répondre à la demande du marché, qui est bien supérieure à la production actuelle.

Une offre à structurer

Que ce soit les plantes, les petits fruits ou encore les champignons, le développement de la filière des PFNL se heurte à une problématique au niveau de la structure de l’offre. Actuellement, les cueilleurs et les entreprises d’achat et de transformation sont trop souvent de trop petite taille pour générer un volume suffisant.

Pour les seuls champignons, la récolte annuelle est d’environ 50 000 kg pour l’ensemble du Québec alors que la demande est de 5 à 10 fois supérieure. À titre d’exemple, une entreprise comme Morille Québec, qui a décroché un contrat pour alimenter les marchés IGA de la province, n’a pas d’autre choix que de faire affaire avec des cueilleurs de l’extérieur pour assurer son approvisionnement.

Pour Aldéi Darveau, une partie de la solution passe par le renforcement d’entreprises comme Champignons Nordiques, qui fait l’achat, la transformation et la revente de champignons dans le haut du Lac-Saint-Jean.

« Des petites entreprises comme Champignons Nordiques, il y en a dans toutes les régions du Québec. Elles sont souvent de taille insuffisante et il faut donc les rassembler pour faire augmenter les volumes de production, ce qui nous permettrait d’offrir une gamme de produits à l’année», a expliqué M. Darveau.

Ce dernier ajoute que les efforts de l’ACPFNL devront aller en ce sens. « Notre premier projet sera de mettre en place un plan de développement sur cinq ans au niveau de la récolte, du conditionnement, de la transformation et de la mise en marché des PFNL », a-t-il soutenu.

Malgré les importants défis à relever pour développer la filière des PFNL, le Lac-Saint-Jean jouit d’un avantage grâce à la présence de la Coopérative forestière de Girardville. « La Coopérative forestière de Girardville a été parmi les premiers au Québec à s’intéresser aux PFNL. Nous avons un leader dans notre région et un leader, c’est ce qui entraîne les autres, donc c’est un avantage pour nous », a rappelé Aldéi Darveau.

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