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« On fait des soumissions et c'est un coup de dé ! » —Yves Girard

Le 25 février 2015 — Modifié à 00 h 00 min le 25 février 2015
Par Karine Desrosiers

CONTRATS. Yves Girard, directeur général de Nutrinor, aborde avec prudence le dossier du lait dans les prisons: « On fait des soumissions et c'est un coup de dé ! », lance-t-il pour expliquer la perte récente de contrats, notamment à la prison de Chicoutimi et de Roberval.

Suite à une modification de la formule des appels d'offres pour rassembler en un seul contrat la desserte de 17 centres de détention au Québec sur 19 (les établissements de Percé et Havre Aubert ont été exclus de l'appel d'offres), le 1er novembre dernier, c'est la multinationale Agropur, avec un chiffre d'affaires qui frise les 4 milliards $ qui a remporté le contrat de quelque 10,5 M $ pour la fourniture de produits laitiers dans les 17 établissements visés (incluant Chicoutimi et Roberval), et ce, pour les cinq prochaines années, incluant trois années fermes et deux optionnelles.

« On est en compétition avec d'autres, ça arrive des fois qu'on en perd et ça arrive parfois qu'on en gagne, mais on ne peut pas tout le temps tous les avoir. C'est déplorable, par exemple car cela aurait été intéressant de l'avoir. Quand les compétiteurs viennent ici dans la région, ils ont besoin d'un certain volume et ils font les prix en conséquence. Mais nous aussi, on soumissionne aussi ailleurs, on en gagne et on en perd », souligne avec philosophie Yves Girard.

Sur le total d'une année, les choses ont tendance à s'équilibrer.

Notamment, le dg de Nutrinor constate que sur 52 semaines de chiffres d'affaires, malgré une baisse générale de la consommation de lait au Québec, Nutrinor se maintien bien à ce chapitre.

« Dans la région, on ne laisse pas notre place, c'est notre château-fort. Sur que de temps en temps, on en échappe un, comme on a échappé les prisons dernièrement, mais quand il s'agit de notre volume de lait ici, on est jaloux de cela et on s'organise pour garder notre place. Si on veut être bon à l'extérieur, il faut être bon chez-nous », d'affirmer avec conviction Yves Girard.

La perte d'un contrat fait moins mal à Nutrinor qui avec le temps s'est diversifié dans les quatre grands créneaux que sont l'agriculture, l'agroalimentaire, l'énergie et les quincailleries.

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