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Marcel Girard, de chasseur à éleveur de cerfs

Le 05 février 2017 — Modifié à 00 h 00 min le 05 février 2017
Par Karine Desrosiers

TAXIDERMIE. En 1998, alors qu’il décide de prendre sa retraite, Marcel Girard de Dolbeau-Mistassini décide de se lancer dans l’élevage de bêtes sauvages en se portant acquéreur de trois femelles et d’un mâle, soit des cerfs rouges au pelage blanc.

« J’ai depuis toujours aimé la chasse à l’orignal et au chevreuil et j’ai voulu mettre dans ma cour un animal noble et que l’on retrouvait en petit nombre au Québec, le cerf rouge au pelage blanc », commente Marcel Girard, qui possède maintenant un cheptel d’une douzaine de têtes.

Le choix du cerf au pelage blanc s’est fait alors qu’à cette époque, peu d’éleveurs s’adonnaient à cet élevage au Québec. Cette race est d’origine européenne, plus précisément de l’Allemagne, où on avait réussi à implanter un gène qui donnait aux cerfs rouges un pelage blanc.

Depuis deux ans, Marcel Girard a convaincu le taxidermiste Mario Bilodeau de donner une deuxième vie à ses cerfs. Quatre bêtes, trois mâles et une femelle de son cheptel, ont ainsi vu leur pelage et leur peau recouvrir une reproduction de cerf. Ces pièces de taxidermie se retrouvent actuellement en Europe dans des musées de sciences naturelles, plus précisément en Belgique et en Norvège.

« Je suis fier de voir mes cerfs avoir ainsi une deuxième vie tout en servant à illustrer la beauté de ces bêtes », affirme Marcel Girard.

Élevage

Élever des cerfs ce n’est pas seulement leur fournir un enclos et de la nourriture. Marcel Girard a dû en apprendre beaucoup sur le comportement de ces bêtes. « Lorsque les mâles sont un peu plus âgés, je me retrouve dans l’obligation de leur couper les bois chaque automne, car ils cherchent à s’accoupler et ils blessent les femelles », précise Marcel, qui souligne qu’au niveau du caractère, les cerfs gardent leur tempérament sauvage.

« Ils sont farouches en présence des humains, allant jusqu’à ne pas se présenter dans l’enclos de nourriture lorsque des inconnus s’y retrouvent », mentionne Marcel Girard, qui les nourrit tous les jours sur le coup de 15h00.

Un  cerf a une durée de vie d’une vingtaine d’années. L’an dernier, Marcel Girard a dû se départir d’une femelle qui avait près de 27 ans, une des premières à avoir été élevée par ses soins.

« Chaque fois que je dois me départir de ces bêtes, cela me fait quelque chose »,  conclut Marcel, qui se console en se disant que maintenant ils peuvent avoir une deuxième vie grâce à la taxidermie.   


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