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Main-d’oeuvre en restauration : des jeunes qui se comportent comme des enfants gâtés

Denis Hudon
Le 24 juin 2022 — Modifié à 07 h 43 min le 24 juin 2022
Par Denis Hudon - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

La pénurie de main-d’œuvre est une opportunité pour des jeunes qui veulent entrer sur le marché du travail. Le milieu de la restauration, par exemple, a besoin plus que jamais d’augmenter ses effectifs s’il veut répondre à la forte demande de la clientèle. Malheureusement, constatent plusieurs restaurateurs, les jeunes ne sont pas toujours une main-d’œuvre fiable.

À la Brasserie Chez Noël dans les Promenades du Boulevard, la pénurie de main-d’œuvre est d’un véritable fléau.

La propriétaire Johanne Thibeault n’en revient pas de voir comment il est difficile de recruter du personnel. La clientèle est au rendez-vous, mais le personnel en place ne fournit pas.

« Je dois parfois refuser des clients, parce que je n’ai pas suffisamment de personnel sur le plancher ».

Avec un peu moins d’une quinzaine d’employés, la brasserie en aurait besoin d’au moins trois autres et beaucoup plus idéalement. Propriétaire de la brasserie depuis 13 ans, Johanne Thibeault dit qu’elle n’a jamais vu ça avant. Elle met d’ailleurs la brasserie en vente, une véritable institution à Dolbeau-Mistassini.

Pas toujours fiables

« C’est devenu maintenant presque impossible d’engager, les jeunes ne sont pas fiables. Ce n’est plus nous qui menons, c’est eux autres qui runnent. Ça ne fait pas leur affaire, ils lâchent et vont voir ailleurs ou restent à la maison. Ils savent qu’il y a partout des entreprises qui cherchent de la main-d’oeuvre. Ils ont l’embarras du choix », déplore la proprio.

Elle rappelle aussi que pendant la pandémie, sa brasserie a fermé l’équivalent d’une année. Depuis quelque temps, la brasserie n’ouvre plus le lundi.

Les restaurateurs interrogés ont tous évoqué le fait que les jeunes sont difficiles à garder à l’emploi. Ils veulent souvent leurs propres horaires, veulent travailler quand ça leur tente, ne se présentent pas toujours à l’ouvrage, quittent souvent sans avertissement, etc. Des commentaires qui reviennent régulièrement. Même que certains jeunes quittent leur travail, simplement en avisant l’employeur par message texto.

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