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Luc Desgagné toujours aussi reconnaissant après 10 ans

Yohann Harvey Simard
Le 19 juin 2021 — Modifié à 13 h 24 min le 19 juin 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Dolbeau-Mistassini - La vie apporte son lot d’épreuves, mais elle réserve aussi ses plus belles surprises. Luc Desgagné a reçu une première greffe de rein en 1997. Toutes ces années, il vivra tout à fait normalement, jusqu’à ce qu’il y ait rejet de l’organe par son organisme en 2010, soit 13 ans après la greffe. C’est son fils Patrick qui lui donnera un de ses reins pour la deuxième greffe.

Un don de soi que Luc et toute la famille n’oublieront jamais. Cette année marquera les dix ans de cette greffe qui permet à Luc Desgagné d’apprécier la vie un peu plus chaque jour.

Avant de recevoir un premier rein en 1997, le résident du secteur de Sainte-Marguerite-Marie, à Dolbeau-Mistassini, avait dû s’astreindre pendant deux ans à des séances de dialyse à raison de quatre fois par jour (30 minutes chaque fois), sept jours sur sept.

Une solution spéciale, grâce à un cathéter placé dans l’abdomen, permet de purifier en quelque sorte le sang. C’est ce qui garde le patient en vie jusqu’à une transplantation d’un nouveau rein.

« J’ai été chanceux, je pouvais faire ma dialyse à la maison. Je peux vous dire quand même qu’après un certain temps, ça devient pénible. Ça affecte parfois notre humeur et aussi la qualité de vie, mais je n’avais pas le choix, il fallait attendre un donneur compatible. Et ce n’est pas plus drôle pour son entourage. Ma femme a été bonne et elle a toujours été là ».

« Je veux que mon père vive »

Après un an en attente d’un donneur, mais en vain, Patrick s’est offert.

« Il y en allait de la vie de mon père. Je lui ai dit que j’allais être son donneur. Ça ne m’a jamais stressé. Mon père ne voulait pas un tel sacrifice et ma mère craignait que ça mette nos deux vies en danger. Qu’il le veuille ou non, j’allais donner un rein à mon père », se rappelle encore Patrick.

« Quand on apprend que son fils est prêt à donner un rein pour sauver son père, ça fait quand même peur. Je dois avouer que ça n’a pas été facile, mais je ne suis jamais intervenue. J’ai laissé à Luc et Patrick décider et je ne regrette rien aujourd’hui. Les deux sont en bonne santé », dit Martine Charbonneau.

Le 17 octobre 2011, les deux patients se retrouvent à l’Hôtel-Dieu de Québec. On retire d’abord un rein à Patrick pour ensuite le transplanter à son père. Patrick a passé quatre jours à l’hôpital et a été deux mois en convalescence. Luc, lui, est resté dix jours à l’Hôtel-Dieu. La transplantation a été une réussite et encore jusqu’à ce jour.

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