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Loi sur les milieux humides et hydriques : des terrains perdent leur valeur

Serge Tremblay
Le 06 mai 2019 — Modifié à 14 h 24 min le 06 mai 2019
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

La Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques a privé la Ville de Dolbeau-Mistassini de revenus de 40 000 $ sur la vente d’un terrain. Une situation qui fait grincer des dents au maire Pascal Cloutier.

« C’est une loi qui est complètement déconnectée des régions, ça n’a aucun sens. C’est fait pour Montréal et Québec et c’est appliqué mur à mur. C’est nous, dans les régions, qui se ramassent avec de gros problèmes. Je suis découragé de voir ça, c’est inacceptable! », a lancé le maire Cloutier, dans une tirade à l’endroit de cette règlementation qu’il a maintes fois déplorée ces derniers mois.

Dans ce cas-ci, la Ville de Dolbeau-Mistassini a cédé un terrain situé dans le secteur de la rue Coulombe à un groupe de promoteurs pour la somme de 1 $, alors que sa valeur réelle était plutôt de l’ordre de 40 000 $.

Le terrain est jugé être dans un milieu humide, ce qui exige que le promoteur compense financièrement le ministère s’il désire développer ce terrain. Cette compensation serait elle aussi de 40 000 $.

« Normalement, la Ville aurait dû obtenir 40 000 $ pour ce terrain, mais là, on se ramasse que l’on n’a pas le choix de vendre à 1 $ parce que le terrain ne vaut plus rien. Pour le bien de la ville et de son développement, on a décidé d’aller de l’avant. Et ce n’est rien, la valeur des compensations a été réduite, car elle était au départ de plus de 100 000 $! »

Mini-maisons

Le projet en question, mené par les promoteurs François Harvey, Pierre-Luc Harvey et David Gagnon, consisterait à créer un développement de mini-maisons. Ceux-ci ne peuvent cependant pas donner de détails à ce moment-ci.

« On est encore très très loin d’une première pelletée de terre. Il y a plusieurs autres étapes à franchir, dont avec l’environnement, alors ce n’est pas encore assez concret », a commenté François Harvey lorsque rejoint par le Nouvelles Hebdo.

Représentations

Le maire de Dolbeau-Mistassini n’en démord pas, il faut apporter des modifications majeures à cette loi. Des représentations ont d’ailleurs eu lieu avec l’UMQ et la FQM.

« Les municipalités, comme plusieurs propriétaires et agriculteurs, nous subissons des pertes de valeur monétaire et ça freine notre développement. On aurait au moins pu exclure le milieu urbain. La CAQ avait pris l’engagement de modifier cette loi et on attend toujours. »

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