Dolbeau-Mistassini – Les employés syndiqués à la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) du concessionnaire Dolbeau Automobiles ltée de Dolbeau-Mistassini sont entrés en grève mardi dernier. Cette décision a été prise par solidarité envers leurs quelque 450 collègues du Saguenay-Lac-Saint-Jean qui ont été mis en lock-out.

En fait, les six employés syndiqués de Dolbeau Automobiles, soit cinq mécaniciens et un commis aux pièces, avaient reçu une offre de la part de la direction qui était valide jusque dans la soirée du 6 mars. Le syndicat a toutefois rejeté l’offre et les employés ont été appelés à déclencher la grève afin d’appuyer les autres travailleurs de la CSD mis en lock-out dans la région.

« Il faut le dire pour que les gens le sachent, ce n’est pas une question de salaire. C’est une question de conditions de travail », lance le mécanicien Angelo Harvey. « Ils (la partie patronale) voudraient revenir au temps partiel et à la sous-traitance et on s’y oppose », ajoute pour sa part Alain Potvin, lui aussi un mécanicien.

Du côté des concessionnaires, on invoque plutôt que l’on a besoin de plus de flexibilité au niveau des horaires de travail afin de répondre aux besoins des clients. Actuellement, les travailleurs syndiqués ont un horaire sur quatre jours, horaire que la partie patronale voudrait faire passer à cinq jours.

Les deux parties entretiennent donc des positions éloignées qui risquent de faire perdurer le conflit. « Dans l’offre qui a été faite, il n’y avait que 5 % de ce qu’on a dans la convention collective. C’est au retour aux années 70. On est en 2013, on ne peut pas retourner en arrière », a soutenu Daniel Lemieux, commis aux pièces et délégué syndical des travailleurs syndiqués de Dolbeau Automobiles.

Rappelons que la convention collective des 450 travailleurs du milieu de l’automobile du Saguenay-Lac-Saint-Jean affiliés à la CSD est venue à échéance le 28 février dernier. Le concessionnaire Chrysler-Dodge de Dolbeau-Mistassini est pour sa part en lock-out depuis le 21 février.