Vendredi, 19 avril 2024

Actualités

Temps de lecture : 1 min 39 s

Les ressources humaines, le nerf de la guerre

Yohann Harvey Simard
Le 31 décembre 2021 — Modifié à 13 h 21 min le 31 décembre 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Plusieurs entreprises se tournent vers les services de spécialistes en ressources humaines afin d’améliorer leur attractivité en contexte de pénurie de main-d’œuvre.

C’est ce qu’a constaté Stéphanie Guérin Tremblay, consultante en ressources humaines et marketing stratégique affiliée à la firme Go RH.

Bien que son bureau soit situé à Alma, elle a observé une hausse considérable des demandes d’accompagnement faites par les entreprises de part et d’autre du Lac-Saint-Jean.

Au cours de la dernière année, les demandes d’aide au recrutement ont représenté 70% de ses mandats. « Avant, je recevais ce genre de demande-là de façon très sporadique. Alors que depuis un an, c’est principalement ça que je fais. »

Elle explique que le problème de pénurie de main-d’œuvre a été exacerbé par la pandémie et touche tous les types d’entreprises.

« Quand je regarde la liste de mes clients, j’ai un peu de tout : secteur de la construction, manufacturier, commerce de détail, même les services professionnels dans les cabinets de services financiers. »

En accord avec sa consœur, Yan Tremblay, consultant en ressources humaines chez Mallette à Dolbeau-Mistassini, affirme que depuis la pandémie, la situation s’est dégradée.

« On a atteint un autre niveau de pénurie. Ça touche surtout les postes de comptable, de gestion financière et de direction générale. »

PCU

Par ailleurs, Stéphanie Guérin Tremblay souligne que la Prestation canadienne d’urgence (PCU) a eu des effets dissuasifs sur les travailleurs.

« J’ai vu des affaires pas possibles. Parfois, quand je contactais des candidats pour des suivis ou des entretiens, ils me répondaient qu’ils préféraient rester sur la PCU, qu’ils étaient corrects comme ça. »

De façon générale, Yan Tremblay explique que le contexte actuel force les entreprises à diminuer leurs exigences à l’embauche, ce qu’elles doivent compenser par des formations additionnelles.

« On va aussi avoir à combler le manque de compétence par du coaching de gestion. »

Conditions de travail

Outre les effets de la pandémie, Stéphanie Guérin Tremblay et Yan Tremblay s’entendent pour dire que les employeurs doivent s’adapter à une main-d’œuvre qui a de nouveaux besoins. L’obtention de bonnes conditions de travail est désormais au cœur des préoccupations des jeunes travailleurs.

« La flexibilité des horaires, la possibilité d’être en télétravail et la conciliation travail-famille-loisirs ont commencé à prendre beaucoup d’importance », indique Stéphanie Guérin Tremblay.

Or, le nombre de postes vacants étant actuellement supérieur à celui des travailleurs, ces derniers peuvent se permettre d’être plus sélectifs. Si bien que les employeurs doivent se montrer plus flexibles pour accroître leur attractivité et leur taux de rétention.

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES