Actualités

Temps de lecture : 1 min 39 s

Les Gingras de Normandin : un modèle d’agriculture familiale

Serge Tremblay
Le 09 décembre 2020 — Modifié à 19 h 06 min le 09 décembre 2020
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

La famille Gingras de Normandin a les racines profondément ancrées dans la terre. Malgré des événements qui en auraient découragé plusieurs, elle demeure toujours fidèle à l’agriculture, ce qui lui a mérité le titre de la famille agricole de la Fondation de la famille terrienne.

Benoît Gingras s’est lancé dans le monde agricole en 1959, après avoir acquis une petite ferme à Saint-Thomas-Didyme. Des débuts modestes, avec cinq vaches et une terre à être défrichée.

En 1962, il épouse Marie-Reine Bernard, avec qui il aura six enfants et bien des mésaventures qui auraient pu le convaincre de se tourner vers autre chose que l’agriculture.

En 1964, la famille Gingras perd tout son troupeau. En 1973, elle est expropriée en raison d’un réaménagement foncier, ce qui l’amènera à acquérir une nouvelle ferme à Normandin. En 2001, une maladie entraîne une nouvelle fois la perte du troupeau des Gingras. Comble de malheur, l’étable et les installations brûlent en entier juste avant de recevoir de nouvelles vaches.

« Je ne crois pas que ça ne nous ait jamais effleuré l’idée de faire autre chose. L’agriculture familiale, c’est une richesse que l’on a. C’est un beau sentiment d’appartenance, ça a quelque chose de patrimonial. Mon père dit souvent que de voir ses enfants et ses petits-enfants sur la ferme, c’est ça son héritage », souligne Louise Gingras, qui a pris la relève de l’entreprise en 2003 avec son conjoint.

Leur fils Philippe poursuivra la tradition à son tour pour une troisième génération et possède à ce jour 20% des parts de l’entreprise familiale. Les trois autres enfants de Louise s’impliquent également à la ferme, dont une qui suit une formation en agriculture.

Tous dans l’agriculture

La passion des Gingras pour l’agriculture n’est pas que l’affaire de la ferme elle-même. Plusieurs des enfants de Benoit et Marie-Reine ont fait carrière dans ce milieu.

Sylvain a enseigné à et est devenu le directeur de l’Institut de technologie agroalimentaire  en plus d’être producteur acéricole. Claude fut inséminateur au Centre d’insémination artificielle du Québec et opère aujourd’hui à son compte. Dany est agronome chez Financement agricole Canada tandis que Suzie est ingénieure agronome au Groupe Alco.

« C’est important de préserver nos fermes familiales. C’est certain que quand tu transfères à ta famille, tu ne vends pas au même prix et c’est compliqué, mais c’est un beau modèle. On vit tous ensemble et mes parents viennent encore sur la ferme. Il faut préserver ça! »

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES