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Les élèves de secondaire III de la Polyvalente de Normandin simulent un procès

Le 23 mai 2012 — Modifié à 00 h 00 min le 23 mai 2012
Par Karine Desrosiers

Les Rendez-vous avec la Justice

Dolbeau-Mistassini- Dans le cadre de la Semaine de la justice, quelques 70 élèves de secondaire III de la Polyvalente de Normandin ont participé  à une simulation d’un procès pour voies de fait au Palais de justice de Dolbeau-Mistassini, devant l’honorable juge Michel Boudreault.

 

Le mercredi 16 mai, de 10 h00 à 12h30, dans la salle d’audience du Palais de justice de Dolbeau-Mistassini, une trentaine d’étudiants et d’étudiantes dans les rôles d’avocat de la couronne, d’avocat de la défense, de greffier,  de juge, du personnel administratif et de soutien nécessaire à la tenue d’un procès, de témoins, de victimes et d’accusé,  ont ainsi participer à toutes les étapes d’un procès criminel.

Alors qu’une quarantaine d’étudiants et d’étudiantes des classes de secondaire III de la polyvalente agissaient comme le public venu assister à l’audience, le juge Michel Boudreault s’est présenté pour entendre la cause, dont les faits et scénarios ont été écrits dans le cadre d’une simulation produite par Éducaloi.  

Deux avocats du secteur de Dolbeau-Mistassini devaient par ailleurs agir comme guides, soit Me Claude Voyer pour la défense et Me Pierre Hébert pour la couronne, sous l’œil attentif de la nouvelle bâtonnière du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Me Isabelle Boillat, et de la directrice du Palais de justice, Mme Céline Claveau.

Déroulement

Les élèves des deux classes de secondaire III de la Polyvalente de Normandin ont pu prendre connaissance du scénario une semaine avant la tenue du procès. On s’est donc pratiqué pendant quatre cours en présence des avocats qui ont ainsi guidé le travail. L’activité s’inscrivait au départ dans le cadre d’un cours en orientation professionnelle et visait à présenter les divers professions et métiers reliés à l’administration de la justice.

Lors du procès, Michel Lacasse (fictif) est accusé d’avoir donné un coup de poing au visage d’un dénommé Manoleau. Les deux jeunes jouent dans la même équipe de soccer et l’événement est survenu à l’issue d’une pratique. Une dizaine d’élèves agissaient comme procureurs de la couronne et ont présenté leur preuve en faisant venir à la barre des témoins venus relater les événements. Du côté de la défense, on se retrouvait là aussi aussi avec une dizaine d’élèves qui agissaient comme avocats et qui ont ainsi dû faire les contre-interrogatoires de même que présenter leur preuve de légitime défense.

Tout au long de la procédure, le juge Michel Boudreault en a profité pour énoncer certaines pratiques, techniques et règles de droit qui doivent guider les avocats dans la présentation de leur preuve. Les plaidoiries énoncées, le juge Boudreault a pris quelques minutes d’ajournement pour revenir sur le banc afin de prononcer un verdict de culpabilité, entendre les représentations sur sentences et rendre sa sentence. L’exercice a été l’occasion pour les participants et l’assistance de voir comment un jugement est rendu, sur quoi il s’appuie et comment la jurisprudence influe sur le processus.

Expérience enlevante

La directrice du Palais de justice de Dolbeau-Mistassini, Mme Céline Claveau, a rappelé que cette simulation est habituellement jouée par des adultes, « C’est la première fois que je la vois jouer par des élèves et ils m’ont impressionné »,  a commenté Mme Claveau. Quant à la bâtonnière, Me Isabelle Boillat, elle a souligné que l’expérience vécue par les jeunes représentait un exercice concret de tout le travail qui entoure un procès.

Au niveau des étudiants et des étudiantes, on affiche une satisfaction d’avoir participé à un tel exercice qui leur en a montré beaucoup sur l’administration de la justice. Pour certains, l’expérience semble avoir influencé un choix de carrière, alors que la profession d’avocat en intéresse plusieurs.

Le Journal Nouvelles Hebdo, un média de Transcontinental.

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