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Les déneigeurs sont débordés

Denis Hudon
Le 16 mars 2022 — Modifié à 18 h 14 min le 16 mars 2022
Par Denis Hudon - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Les entreprises de déneigement en ont plein les bras et l’hiver n’est pas encore terminé. Les bordées de neige à répétition et la hausse du prix de l’essence, tous les ingrédients sont en place pour une hausse des tarifs prévisible l’an prochain.

« C’est tout un hiver, l’un des plus gros ces dix dernières années. On a eu des grosses semaines dernièrement avec toute cette accumulation de neige. L’abondance de neige est moins problématique, ça s’équilibre au fil des ans. Mais la hausse du prix de l’essence, ça c’est pas mal plus grave », dit Guillaume Larouche de Déneigement Sergémarc à Alma.

L’entreprise doit continuer de mettre de l’essence dans ses 51 tracteurs pour le déneigement. Et c’est sans compter la difficulté de trouver des pièces pour la mécanique. Si la hausse annuelle se situe généralement autour de 3 % à 4 %, le tarif pour le déneigement pourrait être majoré l’an prochain.

Guillaume Larouche préfère garder le sourire et rester positif. « C’est ça l’hiver », dit-il. Et il adore son métier.

La goutte d’essence qui fait déborder le vase

Chez Les Pavés de Saint-Félicien, le patron Marc Perron avoue que cet hiver sort de l’ordinaire. Les défis sont nombreux, comme trouver de la place pour mettre toute cette neige.

« J’ai hâte que ça finisse. Surtout avec la hausse du prix à la pompe, c’est la goutte qui fait déborder le vase. Généralement, j’ajuste mes prix au coût de la vie. L’an prochain, il faudra sans doute augmenter nos tarifs de 5 % à 10 %. Ces temps-ci on travaille jour et nuit. Lors des grosses bordées de neige, on peut passer de trois à quatre fois par jour pour déblayer l’entrée d’un même client », conclut Marc Perron.

Où mettre toute cette neige?

Propriétaire d’Excavation Gaétan Girard à Dolbeau-Mistassini, Robin Saint-Pierre dit en avoir vu d’autre des hivers comme cette année.

« C’est un bon hiver, mais ce n’est pas exceptionnel. Ça ressemble à ce qu’on a eu il y trois ou quatre ans. Ç’était assez intense ces dernières semaines, mais ce n’est pas ça qui est le pire. Ce qui fait le plus mal, c’est la hausse du prix de l’essence ».

« Je viens d’avoir des nouvelles d’un fournisseur. Il me fait savoir que le prix pour le diesel grimpe à 2,15 $ le litre. L’hiver n’est pas encore fini ».

Celui-ci songe à hausser ses tarifs de 10% à 15 % l’an prochain pour le déneigement des particuliers et des commerces alors qu’habituellement, il s’en tient au coût de l’inflation. Sa clientèle est à 65 % commerciale et 35 % sont des clients résidentiels.

L’autre défi cette année pour l’entrepreneur, c’est de savoir où mettre toute cette neige.

« On est obligé en certains endroits de ramasser la neige et d’aller la déposer ailleurs. Et l’hiver n’est pas encore terminé », rappelle-t-il.

 

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