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Les déchets de Saguenay enfouis au LET d'Hébertvile-Station ?

Le 01 octobre 2015 — Modifié à 00 h 00 min le 01 octobre 2015
Par Karine Desrosiers

NÉGOCIATIONS. Dans le plus grand secret et de façon continue depuis quelques mois déjà, Ville de Saguenay et la Régie des matières résiduelles du Lac-Saint-Jean poursuivent les discussions en prévision, éventuellement, que Ville de Saguenay vienne enfouir ses déchets au Lieu d'enfouissement technique d'Hébertville-Station, à compter de 2017.

— Ville de Saguenay a un échéancier, 2017. Est-ce qu'il y a des négociations qui ont cours présentement entre la RMR et Ville de Saguenay ?

« On travaille toujours le dossier, mais il reste qu'au moment où on se parle, il n'y a rien, pas d'annonce ou quoi que ce soit à faire, on travaille le dossier » a avoué du bout des lèvres le président Lucien Boily lorsqu'interrogé sur la question par TC MEDIA.

L'an dernier, TCMEDIA avait dévoilé la teneur de ces discussions secrètes entre Ville de Saguenay et la RMR.

« On avait eu une demande de Saguenay de regarder la possibilité de travailler avec nous. Depuis ce temps-là, il y a des équipes, il y a des gens qui travaillent le dossier et qui essaient de trouver des solutions… C'est sûr qu'il y a beaucoup d'étapes, il y a énormément de choses en cause », ajoute le président Boily, manifestement mal à l'aise de discuter de ce dossier en public avec un journaliste.

— TCMEDIA a insisté: Monsieur Boily, quand on connait les délais requis pour mettre en place un lieu d'enfouissement technique, Ville de Saguenay n'a pas encore amorcé aucune démarche en ce sens-là, il semble comme évident que vous êtes en train de négocier pour finaliser l'accueil de ces déchets-là ici à Hébertville-Station. L'échéance de 2017, c'est dans moins d'un an et demi ?

« Nous autres, on n'a aucune responsabilité versus la problématique de Saguenay. S'ils n'ont rien fait à date, ce n'est pas notre problème. On n'ira pas plus vite ou moins vite à cause de cela. Il faut prendre le temps s'il y a des négociations à aller jusqu'au bout », d'ajouter Lucien Boily.

— Questionné sur l'actuel LET, sa durée de vie utile et la possibilité de demander la permission de l'agrandir pour accueillir plus de déchets que prévus, dont ceux de Saguenay, Lucien Boily a servi la réponse suivante:

« Moi, ce que je dis, on a fait faire une étude technique de faisabilité. C'est ce qui avait été dit avant les Fêtes. Avec Saguenay, on a fait faire une étude de faisabilité technique, maintenant, ce n'est pas tout une étude de faisabilité, il y a beaucoup de choses qui sont à voir avant d'en arriver à une entente là-dessus. C'est ça qu'on travaille et honnêtement, on aime mieux que ça reste… comment je dirais cela, fermé pour l'instant, car ce genre de négociations là, ça ne se fait pas sur la place publique vous comprendrez », de dire Lucien Boily en pesant chacun de ses mots.

— C'est pour cela que vous êtes réticent à me répondre ?: « Très réticent. Assez, je n'en dirai pas plus », a lancé Lucien Boily en mettant fin à la conversation sur le sujet.

La mise en place du LET à Hébertville-Station avait soulevé de vives protestations et même provoqué la tenue d'audiences publiques du BAPE sur le sujet. La venue des déchets de Saguenay risque-telle de raviver de plus belle cette opposition?

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