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Les animaux domestiques ont la cote plus que jamais : Des vétérinaires qui travaillent en chien!

Janick Émond
Le 06 août 2021 — Modifié à 10 h 20 min le 06 août 2021
Par Janick Émond - Journaliste

Les vétérinaires de la région en ont plein les bras. Et la pandémie n’a fait qu’amplifier leur charge de travail alors que plusieurs personnes ont profité de l’isolement sanitaire généralisé pour se procurer un animal domestique.

« En janvier et février, on a vu beaucoup de gens adopter de petits animaux de compagnie, particulièrement des chiens et des chats, mais on voit aussi de plus en plus de lapins adoptés », témoigne le vétérinaire et copropriétaire de la Clinique vétérinaire Féli-Chien de Saint-Félicien, Luc Larouche.

La liste d’attente pour des chirurgies animales peut aller jusqu’à un mois et plus. Pour les rappels de vaccins, le temps d’attente peut être parfois de quatre voire cinq mois. Même à quatre vétérinaires et plus d’une quinzaine d’employés, avec le bureau de Dolbeau-Mistassini (à ce dernier il ne se fait pas de chirurgie), la clinique Féli-Chien ne peut répondre à toutes les demandes.

Les vacances estivales des employés et la rareté de la main-d’œuvre vétérinaire n’aident en rien à la situation.

« On donne la priorité aux clients qui ont un dossier chez nous. Des gens ne comprennent pas et sont surpris, mais nous sommes débordés. J’ignore encore quand on pourra prendre le dessus, mais ça risque de prendre quelques années », avoue Luc Larouche.

Clinique robervaloise

Le seul vétérinaire, et propriétaire de la Clinique robervaloise, Yacine Cherrouk, est lui aussi débordé.

« On sent la frustration chez beaucoup de clients. On manque de personnel et le recrutement de vétérinaires est extrêmement difficile. La pandémie n’a fait qu’accentuer les délais d’attente. Ces deux dernières années, c’est pire. On essaie de répondre en priorité aux cas les plus pressants, mais on doit aussi continuer de faire nos suivis. »

Yacine Cherrouk fait des semaines de 60, 70 et même 80 heures et il n’arrive pas à répondre à toutes les demandes. Surtout que le vétérinaire accepte aussi de nouveaux clients, ce qui n’est pas le cas de toutes les cliniques. La liste d’attente peut être d’un à deux mois, mais pour les vaccins, Yacine Cherrouk essaie de ne pas excéder une semaine.

« On a une toute petite équipe qui travaille avec acharnement. Avec la surcharge de travail et la rareté de main-d’œuvre, on est pris entre deux feux. On doit faire des choix très déchirants. Il y a des semaines si intenses que parfois c’est presque inhumain. J’aimerais que les gens comprennent qu’on fait tout en notre possible pour répondre à leurs besoins », conclut Yacine Cherrouk.

À l’hôpital vétérinaire Carcajou à Alma, les vétérinaires sont aussi débordés. Il n’a d’ailleurs pas été possible d’avoir une entrevue, la clinique répondant être trop surchargée.

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