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Le troc a la cote

Le 27 août 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 27 août 2016
Par Karine Desrosiers

AFFAITES. Ne soyez pas surpris si en vendant quelque chose, un intéressé vous offre un objet à échanger plutôt que le montant d’argent affiché. Tendance de plus en plus présente, le troc n’a pas fini de prendre sa place, selon Julien Bousquet, professeur en marketing à l’Université du Québec à Chicoutimi depuis 2003.

« C’est effectivement une tendance qui est arrivée à la suite de la crise financière. Les ventes de produits usagés plutôt que neufs sont de plus en plus populaires C’est extrêmement à la mode. Le consommateur est dans une chasse au trésor, comme à la recherche de LA trouvaille quelque chose de pas trop cher, mais de qualité », explique M. Bousquet, qui rappelle qu’il y a 10 ans à peine, les PAC dominaient le marché. La popularité des médias sociaux et d’autres sites gratuits a toutefois changé la donne.

Aujourd’hui, les gens ont moins d’argent et selon lui, cette façon de faire, ce troc, se manifeste aussi dans les vies privées des gens.

« Dans un anniversaire par exemple, les parents de l’enfant fêté demande d’apporter des jouets que leurs propres enfants n’utilisent plus plutôt que d’aller en acheter des neufs », donne-t-il comme exemple, mentionnant que le troc permet de prolonger la vie des objets et du même coup, d’une marque.

M. Bousquet ne croit pas que la motivation d’inscrire un geste dans le développement durable soit à l’origine de toutes les transactions, mais pour certains, c’est aussi le cas.

« Certains gens se trouvent dans cette logique de se dire on gaspille moins, on réutilise plus. C’est bon pour la conscience. »

Si le phénomène du troc peut s’observer dans la vie privée des gens, il est aussi de plus en plus courant que des entreprises s’échangent des services entre elles.

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