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Le Syndicat des infirmières dénonce le choix de la firme Proaction

Le 27 février 2013 — Modifié à 00 h 00 min le 27 février 2013
Par Karine Desrosiers

Dolbeau-Mistassini – Le torchon continue de brûler entre la direction du CSSS Maria-Chapdelaine et le Syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires (SPSICR). Le Syndicat dénonce la décision de la direction du centre hospitalier d’avoir faire appel à la firme Proaction Groupe Conseils pour mener à terme un plan d’optimisation des services de soutien à domicile et en CHSLD.

En fait, la Table régionale d’action et de concertation Saguenay-Lac-Saint-Jean-Côte-Nord, qui regroupe entre autres le SPSICR, déplore que l’on ait faire appel à Proaction Groupe Conseils alors que cette firme mène déjà des projets contestés dans d’autres établissements.

« D’autres projets réalisés par Proaction suscitent la grogne tant auprès de différents intervenants en santé que d’organisations syndicales et des salariés directement concernés », souligne d’ailleurs Pauline Paradis, présidente du SPSICR.

Ces propos trouvent écho chez Martine Côté, présidente du Syndicat des infirmiers et infirmières du CSSS de Chicoutimi, qui a eu à vivre une réorganisation du travail menée par Proaction. « Nous avons vu la tâche des infirmières s’alourdir au détriment de la qualité des soins et des services », a-t-elle précisé.

Le système que Proaction veut mettre en place impliquerait une standardisation des activités des professionnelles, ce que dénonce le Syndicat. « Il s’agit d’un projet qui touche directement le travail de nos membres au quotidien et la direction refuse toujours de nous impliquer. Nous avons pourtant le même souci d’assurer la qualité des services et des soins offerts », rappelle Mme Paradis.

Pour le moment, Proaction Groupe Conseils est en période d’implantation de divers outils de travail au CSSS Maria-Chapdelaine. Les infirmiers et infirmières du centre ont déjà entrepris un boycott de l’un des outils en question, qui vise à la compilation de différentes statistiques.

« Considérant qu’il s’agit d’un dédoublement de leurs tâches, nos membres refusent de collaborer et de remplir les documents demandés par Proaction. Le temps utilisé pour remplir ces statistiques n’est pas utilisé pour donner des soins à la population », a relevé Pauline Paradis.

De plus, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) soutient que l’outil de planification stratégique de la performance en soutien à domicile développé par Proaction contrevient à plusieurs articles des codes de déontologie du milieu de la santé. L’Ordre des infirmiers et infirmières du Québec a été interpellé à ce sujet.

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