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Le lac Saint-Jean affiche un niveau 2,09 pieds plus haut

Le 09 septembre 2015 — Modifié à 00 h 00 min le 09 septembre 2015
Par Karine Desrosiers

PLUIE. L'inquiétude grandit sur les bords du lac Saint-Jean alors qu'en date de ce mardi 8 septembre, le lac Saint-Jean affiche un niveau de 15,37 pieds. Exactement à la même date l'an dernier, il n'était que de 13,28 pieds, soit 2,09 pieds plus bas. Au même moment, les réservoirs étaient 10 % moins remplis qu'actuellement.

Si la pluie se met de la partie, Rio Tinto Alcan ne saura plus où entreposer l'eau car actuellement, les réservoirs en amont (Lac Manouane et Passes-Dangereuses) sont pleins à 97 % de leur capacité — ils étaient à 87 % le 1er septembre 2014 — et que le lac Saint-Jean affiche un remplissage de 86,9 % de sa pleine capacité contre 79 % à pareille date l'an dernier.

Généralement, à cette date-ci, la compagnie réduit de façon significative le niveau de ses réservoirs afin d'absorber les importantes pluies d'automne qui, traditionnellement, se font sentir en octobre et novembre.

Par exemple, l'an dernier, le 11 septembre, le lac est descendu en-dessous de la cote des 12,94 pieds et ce n'est que le 15 octobre qu'il a franchi à nouveau la cote des 13 pieds et le 26 octobre, il a atteint 15,94 pieds, sa cote maximum de l'automne 2014.

Au premier décembre, lors du début officiel de la période hydrique hivernale, le lac était à 15,8 pieds au moment où la glace a figé la surface.

Grands vents

L'actuelle situation fait redouter le pire aux résidents autour du lac.

Déjà, depuis le début du mois de septembre, dans différents secteurs, de Vauvert en direction d'Alma, on a déjà constaté des dégâts alors que le niveau du lac à plus de 15,30 pieds s'est conjugué aux forts vents des derniers jours.

Ainsi, plusieurs plages qui avaient été rechargées à l'hiver 2014 et l'hiver dernier ont subi de lourds dommages.

Le sable utilisé pour le rechargement des plages a été emporté par la vague, laissant derrière elle du gravillon et de la grosse roche.

Cette situation n'est pas sans faire craindre le pire aux associations de propriétaires qui accusent la multinationale de vouloir turbiner le maximum d'eau, sans tenir compte des conséquences sur les rives du lac.

Des riverains laissent même entendre que Rio Tinto Alcan préfère réparer les plages après coup car elle fait plus d'argent en profitant de la situation hydrique actuelle et en turbinant au maximum dans ses différentes centrales.

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