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Le grand enjeu : le financement

Yohann Harvey Simard
Le 24 avril 2021 — Modifié à 14 h 57 min le 24 avril 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Avec des ressources souvent très limitées, les organismes communautaires essayent de faire de petits miracles en prenant le relais du réseau de la santé et des services sociaux. Mais l’enjeu du financement est une épée de Damoclès perpétuellement suspendue au-dessus de leur tête.

« Le financement, c’est le nerf de la guerre. Les organismes touchent un financement récurent lié à leur mission, mais ce n’est pas suffisant. Il faut alors soumettre des projets pour obtenir des sommes additionnelles, mais qui ne seront pas récurrentes », explique Cindy Migneault, directrice de la Corporation de développement communautaire Maria-Chapdelaine.

Or, cette approche par projet a des effets pervers. D’abord, on apporte une réponse à de nouveaux besoins pour lesquels on obtient des ressources ponctuelles. Ensuite, lorsque le financement s’épuise, l’organisme doit soit trouver une façon de continuer à financer ces nouvelles activités, soit tout simplement couper ces services.

« L’incertitude quant au financement joue aussi sur notre roulement de personnel élevé. On procède souvent de renouvellement de contrat en renouvellement de contrat. Ça peut faire un temps, mais les gens cherchent aussi une certaine stabilité dans leur emploi et vont quitter pour plus de certitude. On perd alors notre expertise. »

Recrutement

Et là comme ailleurs, le recrutement de main-d’œuvre est difficile. Pourvoir des postes n’est pas chose simple, surtout lorsque le réseau de la santé et des services sociaux se montre agressif sur le recrutement.

« On n’est pas de taille pour concurrencer le réseau public, mais les organismes offrent beaucoup de flexibilité dans les horaires, la possibilité de mieux concilier travail et famille. Si on offre un salaire semblable, cela implique de couper en services à la population quelque part. C’est un enjeu majeur. »

Ironiquement, le milieu communautaire est celui qui pallie les déficiences du réseau public. Les intervenants tentent au mieux de compenser les trous de service du réseau de la santé et des services sociaux.

Conséquence, les références en provenance du système de santé sont en hausses constantes et les cas sont de plus en plus complexes. Les listes d’attente font même leur apparition dans certains dossiers.

Malgré tout, les organismes se serrent les coudes et s’entraident pour offrir les meilleures solutions.

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