Le Restaurant Coq Rôti de Dolbeau-Mistassini fête cette année ses 25 ans. En regardant autour de lui, Laurent Détraz constate qu’il est l’un des rares propriétaires dans le secteur à être toujours à la barre de son restaurant, après un quart de siècle.

Successeur du Restaurant-bar Le Bannock, le premier à avoir occupé ce local sur deux planchers des Promenades du Boulevard, le Coq Rôti continue sa route contre vents et marées. Le monde de la restauration n’est pas un long fleuve tranquille. La pandémie est là pour nous le rappeler.

« Je ressens une fierté pour mon restaurant qui est toujours présent dans la communauté depuis toutes ces années. Ça démontre une fidélité de la clientèle au fil du temps », dit Laurent Détraz.

Celui-ci a ouvert le restaurant à Dolbeau-Mistassini en juin 1997. Il a aussi été propriétaire du Coq Rôti de Roberval et pendant quelques années de celui de Chibougamau. Il est toujours propriétaire des salles de cinéma Chaplin de Dolbeau-Mistassini et de Roberval.

Laurent Détraz a vu le milieu de la restauration se transformer au fil des années.

« Les habitudes de consommation des gens ont changé. Le télétravail a beaucoup contribué à cela. Je me souviens, il n’y a pas si longtemps encore, une bonne part de ma clientèle était des employés de places d’affaires des Promenades du Boulevard et du centre-ville. C’était toujours plein sur l’heure du midi. C’est un peu différent aujourd’hui et on s’est ajusté. ».

Le défi de la main-d’oeuvre

La pénurie de main-d’œuvre est venue aussi transformer le paysage de la restauration. Une des réponses à cette nouvelle réalité a été un réajustement et un resserrement des heures d’ouverture.

Pour le Coq Rôti, cela s’est traduit par la fermeture les lundis et mardis. Laurent Détraz regarde le bon côté des choses, cela donne un répit à ses équipes sur le plancher.

Le restaurant compte aujourd’hui 25 employés, à temps plein et à temps partiel. Il en a déjà compté jusqu’à 35.

« Pendant 20 ans, mon restaurant a été ouvert 365 jours par année. J’ai quand même la chance de compter sur une certaine stabilité en main-d’œuvre. »

Par exemple, deux de ses employées sont avec le Coq Rôti depuis le premier jour où il est devenu le propriétaire (Linda Villeneuve, serveuse, et Rachelle Lavoie, cuisinière).

Encore aujourd’hui, Laurent Détraz est heureux dans la restauration.

« J’aime le contact avec les gens et le Coq Rôti est encore un endroit apprécié des familles. On rencontre plein de gens et c’est agréable. On se remet continuellement en question et on s’adapte. Il faut toujours être à l’écoute du client », lance celui qui aime relever les défis.

Pour les 25 ans de son resto, Laurent Détraz ne prévoit rien de spécial.

« Je préfère l’humilité à la fête », répond-il en riant.