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Le comptable André Guy prend sa retraite : Et il « compte » bien en profiter pleinement

Janick Émond
Le 14 août 2020 — Modifié à 14 h 27 min le 14 août 2020
Par Janick Émond - Journaliste

Le comptable dolmissois André Guy prendra sa retraite dans quelques semaines, le 31 août. Une profession qu’il a embrassée, il y a maintenant 40 ans.

C’est une règle assez répandue chez les bureaux de comptable qui veut que l’on prenne sa retraite une fois l’âge de 65 ans atteint, afin de laisser la place à la relève.

« Heureusement qu’on m’a rappelé cela, il y a deux ans. J’ai eu le temps d’y penser et de me préparer au jour où il me faudrait quitter le bureau », dit André Guy, associé en certification du cabinet comptable Mallette de Dolbeau-Mistassini.

Il avoue qu’il aurait aimé continuer encore quelques années, mais dit comprendre l’idée derrière ça.

« Il faut laisser la place à d’autres, à du sang nouveau. La comptabilité, j’en mange et j’ai toujours été heureux dans cette profession ».

N’allez pas croire qu’André Guy va s’ennuyer pour autant en tournant la page, lui qui est déjà engagé dans une foule d’activités à caractère sociocommunautaire et économique dans son milieu.

« Je vais juste avoir plus de temps pour mes engagements bénévoles où j’œuvre déjà dans des comités ou des conseils d’administration ».

Et le nom d’André Guy est associé à de nombreuses organisations et causes, comme la Caisse Desjardins, le Groupe CODERR, la Table d’économie sociale, la SIDAC, le Club nautique de Dolbeau-Mistassini, dont il est le président, et bientôt le Musée Louis-Hémon, etc., pour n’en nommer que quelques-unes.

Actif un jour, actif toujours

« J’ai déjà averti ma blonde, je ne passerai pas la balayeuse parce que je vais être à la retraite », lance-t-il en riant. Une façon de dire qu’il sera encore très occupé et très engagé en contribuant avec d’autres à faire grandir sa communauté.

Même si la retraite est pour dans quelques semaines, André Guy va poursuivre au sein de Malette jusqu’à la fin de 2020, mais en réduisant considérablement ses heures, tout simplement pour fermer ses dossiers avec sa clientèle, avant de passer définitivement le flambeau à son successeur.

Les loisirs prendront une plus grande place une fois à la retraite. André Guy s’est porté récemment acquéreur d’un plus gros bateau pour naviguer à partir de la marina de Dolbeau-Mistassini sur les eaux de la rivière Mistassini et du lac Saint-Jean. Il adore aussi la pêche et a un camp au lac Jourdain. Il en profitera aussi avec sa conjointe pour voyager davantage.

« Je ne serai plus dépendant de mon agenda professionnel. Je serai libre de mon temps et de mes activités. Je sais déjà cependant que mes journées seront encore très occupées », lance-t-il en affichant un large sourire.

Il voulait être pharmacien : La profession de comptable a été plus forte que tout

Il étudiait pour devenir pharmacien, mais la comptabilité est venue vraiment le chercher au plus profond de lui-même. André Guy a trouvé sa vocation lorsqu’il a eu la piqûre quand il a dû remplacer au pied levé le comptable de l’entreprise de son père, qui était tombé malade.

« Je m’en souviens encore très bien. Jacques Turcotte était le comptable à la meunerie de mon père. J’étudiais déjà à l’université dans le domaine de la santé pour devenir pharmacien. Je n’étais pas heureux en biologie. Mon expérience imprévue à la comptabilité du paternel a été une révélation », raconte-t-il.

Pendant le mois où son père l’a initié à la comptabilité, André Guy a su ce qu’il voulait faire dans la vie. Il a décidé de s’inscrire en administration et en sciences comptables à l’Université Laval, où il a étudié de 1974 à 1978.

À sa sortie de l’université, il a fait un stage en entreprise pendant deux ans dans un bureau de comptable à Montréal.

« J’adorais la grande ville et je pensais vraiment y rester, jusqu’au jour où Yvon Couture, aujourd’hui décédé, m’a demandé de me joindre au bureau comptable Couture Perron Boillat. Il m’a dit de lui faire part de mes conditions. Comme je me plaisais bien à Montréal, j’en ai mis plus que le besoin. J’étais certain qu’on me refuserait mes conditions. À ma grande surprise, le bureau a tout accepté. Je m’étais fait prendre à mon propre jeu », raconte-t-il en riant. Ce fut donc son premier emploi comme comptable.

Originaire de Roberval, Camil Tremblay a suivi en même temps qu’André Guy son cours universitaire en comptabilité. Ils sont de grands amis depuis.

« Camil détestait Montréal et il m’enviait de voir que je retournais au Lac. Un an plus tard ou à peu près, il s’en venait ici à Dolbeau-Mistassini et on travaille ensemble depuis ».

La politique?

Maintenant qu’il est tout proche de la retraite, est-ce qu’André Guy pourrait être tenté par la politique, lui qui a été de tous les combats dans des grands dossiers comme celui de l’hôpital et du redémarrage de la papetière, notamment?

À chaque élection municipale, André Guy est sollicité, même parfois au provincial. Il a toujours refusé, étant déjà très occupé comme comptable et étant toujours impliqué dans une multitude d’organismes.

« On ne peut jamais dire Fontaine je ne boirai pas de ton eau », lance André Guy. Mais à l’écouter parler des divers dossiers et enjeux actuels à Dolbeau-Mistassini avec une telle passion et une telle ferveur, il ne serait pas étonnant de le voir franchir, un de ces jours, le seuil de la politique.

 

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