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Le Comité de citoyens de Sainte-Élisabeth veille au grain

Denis Hudon
Le 05 mars 2022 — Modifié à 06 h 54 min le 05 mars 2022
Par Denis Hudon - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

La communauté de Sainte-Élisabeth-de-Proulx n’a peut-être pas de conseil municipal en raison de son statut en territoire non organisé (TNO) administré par la MRC de Maria-Chapdelaine, mais elle a un comité de citoyens qui gère de nombreux dossiers visant le mieux-être de ses habitants.   

Marcel Gauthier est depuis 2016 le président du Comité de citoyens de Sainte-Élisabeth-de-Proulx qui travaille en collaboration avec les élus de la MRC. Le village qui compte environ 185 habitants a tout de même passablement de dossiers sur la table.

Pour son président Marcel Gauthier, la formule de comité de citoyens est toutefois désavantageuse par rapport à un véritable conseil municipal.

« Théoriquement, c’est le préfet qui en bout de ligne agit comme maire de notre village. La MRC a en plus à sa charge tous les TNO et ça représente environ 4 000 familles réparties sur l’ensemble du territoire. Comme représentativité, on est un village orphelin et souvent, c’est très frustrant ».

Celui-ci indique qu’une réflexion est en marche depuis quelque temps pour voir s’il n’y aurait pas une formule qui permettrait à Sainte-Élisabeth-de-Proulx d’avoir une meilleure représentativité au sein de la MRC, mais surtout une autonomie.

« Un conseil municipal, c’est une option, mais ça pourrait être aussi une autre formule. C’est tout ça qu’on analyse ».

Rappelons que le Comité de citoyens est élu par la population aux trois ans lors de l’assemblée générale. Une démarche très démocratique, rappelle Marcel Gauthier, mais c’est aussi un comité qui est loin d’avoir les mêmes pouvoirs qu’un conseil municipal, puisqu’il doit se rapporter à la MRC pour bon nombre de dossiers et d’enjeux.

Par ailleurs, la téléphonie cellulaire et l’accès à Internet sont des dossiers qui préoccupent le comité et sur lesquels il travaille depuis quelques années.

Le dossier d’accès à Internet haute vitesse devrait connaître son dénouement au cours de la présente année alors que la fibre optique doit être installée l’automne prochain. Ce qui devrait permettre de desservir le village comme les résidents du secteur du lac Noir et des lacs aux alentours et près des limites de Sainte-Jeanne-d’Arc.

Quant à la téléphonie cellulaire, Marcel Gauthier admet que ce n’est pas demain la veille. Le dossier est plus complexe et beaucoup plus onéreux, notamment parce qu’il faudra y installer une tour.

« On parle d’un investissement de l’ordre de 750 000 $ juste pour installer une tour. Ça ne se réalisera pas à court terme, mais on continue de travailler le dossier avec nos partenaires. »

Celui-ci croit qu’il faudra attendre les prochaines élections au Québec avant de voir un autre programme disponible pour compléter le réseau de téléphonie cellulaire sur l’ensemble du territoire québécois.

« Si ça se représente, il ne faudrait pas rater l’occasion. Aujourd’hui, l’accès à Internet et au cellulaire est essentiel, ce n’est plus une option. Et c’est encore plus vrai depuis la pandémie alors que plusieurs personnes font du télétravail. »

L’église et sa future vocation

Pour Marcel Gauthier, le bâtiment de l’église de Sainte-Élisabeth a un potentiel certain pour une future vocation. Désacralisée depuis juillet 2019, l’église fait l’objet d’une réflexion collective afin de conserver le bâtiment et lui donner une nouvelle vie.

« Les citoyens ont eu l’occasion en 2019 d’émettre des suggestions avec différentes options pour l’utilisation future de l’édifice qui est en bon état. La Corporation de développement des ressources assume en attendant les coûts de chauffage du soubassement afin de protéger les fondations. Ça représente des coûts d’environ 7 000 $ à 8 000 $ par an. »

Aménager des espaces pour le camping, créer une distillerie, aménager une tour dans le clocher pour les touristes sont là quelques-unes des options.

Mais le président du Comité de citoyens évoque aussi la possibilité de transformer le bâtiment de l’église en plusieurs logements.

« Il y a une pénurie de logements actuellement à Sainte-Élisabeth, ça pourrait peut-être intéresser un promoteur. Une chose est certaine, mettre l’église à terre est le dernier recours. On n’en est pas là. On se donne encore un délai de quelques années et on continue nos démarches en collaboration avec la fabrique », conclut Marcel Gauthier.

 

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