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Lancer un journal en 1996 : Un projet qui demandait du « guts »

Janick Émond
Le 01 décembre 2021 — Modifié à 13 h 09 min le 01 décembre 2021
Par Janick Émond - Journaliste

Lancer un journal en 1996, alors que le milieu comptait déjà un hebdomadaire bien implanté avec Le Point, exigeait une bonne dose de courage, de persévérance et sans doute un peu de front! Retour 25 ans en arrière sur les débuts du Nouvelles Hebdo.

À l’époque, Michel Aubé est conseiller publicitaire au Journal Le Point, propriété de Québécor. Il est toutefois en désaccord avec l’approche de l’entreprise sur différents plans et l’idée commence à germer de lancer son propre journal.

« J’avais approché Michel Larouche, l’ancien propriétaire du Point, et ensemble nous avions décidé de rencontrer Paul Brisson, qui avait à son actif une dizaine d’hebdos. Nous étions en juillet 96, au moment du déluge du Saguenay, et nous avions dû reporter notre rencontre. Finalement, à ce moment-là, Paul s’était montré plutôt tiède », se remémore Michel Aubé.

Mais l’idée continue de germer et Paul Brisson reprend contact avec Michel Aubé un mois plus tard pour approfondir la réflexion.

« À ce moment, Michel Larouche se désiste. Et avec Paul Brisson, après avoir étudié de quelle façon on pourrait lancer un journal, on en vient à la conclusion que l’on a besoin de Jacquelin Juneau, qui effectue un remplacement comme conseiller publicitaire au Point et qui est également propriétaire d’une mercerie dans le milieu. »

Naissance

Le Nouvelles Hebdo voit ainsi le jour sous l’impulsion de ces trois partenaires, mais les défis sont nombreux. Il faut monter de toute pièce un réseau de distribution pour que le journal se rende à bon port.

« La distribution, c’est un gros travail. Heureusement, nous avions pu mettre la main sur Catherine Hébert, qui avait de l’expérience en la matière. Il nous fallait engager nos propres camelots et ensuite rentabiliser ce circuit de distribution. Des commerçants nous ont fait confiance en acceptant de distribuer leurs circulaires avec nous jusqu’à ce qu’en dernier, nous intégrions le Publisac. »

Et ce support du milieu commercial local a été névralgique. Michel Aubé ne cache pas qu’il a dû confondre plusieurs sceptiques qui ne donnaient pas beaucoup de chance à son projet de perdurer.

« Heureusement, il y a de gros clients qui nous ont donné leur appui dès le départ, comme le Marché Métro DB, la Commission scolaire et les municipalités. L’homme d’affaires Benoît Rousseau nous a aussi appuyés avec l’ensemble de ses commerces. »

 

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