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La Soupe populaire reprend du service

Serge Tremblay
Le 09 septembre 2020 — Modifié à 14 h 37 min le 09 septembre 2020
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

La Soupe populaire de chez nous s’apprête à reprendre ses activités le 14 septembre dans un tout nouveau contexte. L’équipe de bénévoles est fidèle au poste, mais on anticipe des mois difficiles au début de l’année 2021.

Panneaux de plexiglas, nombre de places en baisse, temps limité pour prendre son repas, la Soupe populaire de chez nous a dû revoir ses façons de faire.

« On doit abandonner une partie de notre mandat, qui est de socialiser avec les gens, de briser l’isolement. Habituellement, je prenais le temps de faire le tour, de parler avec nos usagers, mais là ce sera impossible. Les filles en cuisine ne pourront pas traverser et les gens auront 15 minutes pour prendre leur repas », explique la présidente et directrice de l’organisme, Francis Benham.

Malgré tout, l’ensemble des bénévoles ont répondu présents afin de reprendre du service. L’organisme sera en mode essais au cours des prochaines semaines afin d’opérer du mieux possible dans les circonstances.

Généralement, on servait de 40 à 50 repas par jours, avec une pointe à 55 à 60 repas par jour pendant l’hiver, mais on ignore quelle sera la fréquentation après un arrêt de cinq mois.

Là où on s’inquiète, c’est en lien avec le début de la prochaine année. La PCU (prestation canadienne d’urgence) risque de brouiller passablement les cartes.

Francis Benham s’attend à ce que plusieurs personnes qui n’avaient techniquement pas accès à la PCU et qui ont tout de même réussi à l’obtenir auront des surprises.

« Il y a des gens qui vont recevoir un T4 et qui devront payer l’impôt sur la PCU. L’Aide sociale voudra aussi récupérer les sommes qui ont été perçues en trop et il y a des gens qui vont se retrouver mal pris. On s’attend à ce que janvier et février soient difficiles. »

Finances

Une question demeure sans réponse : pourra-t-il y avoir une guignolée cette année au profit de la Soupe populaire? Comme il s’agit de la seule activité de financement de l’organisme, qui ne touche d’ailleurs aucune subvention gouvernementale, il s’agira d’un enjeu majeur.

« Difficile de dire si on pourra faire une autre année sans cela. Et le prix des denrées grimpe. Juste la viande, je ne sais pas ce que je vais faire. »

Francis Benham assure toutefois qu’une fermeture complète de la Soupe n’est pas dans les cartons. Avant d’en arriver là, on cherchera à diminuer le nombre de journées d’ouverture si nécessaire.

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