Vendredi, 19 avril 2024

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La rue Principale à Girardville coupée en deux par l’inondation

Denis Hudon
Le 17 mai 2022 — Modifié à 12 h 16 min le 17 mai 2022
Par Denis Hudon - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Impossible de franchir la rue Principale à Girardville en raison de l’inondation qui sévit à la suite des fortes précipitations de pluie la nuit dernière. La Pluie continuait de tomber ce matin. La rue est barrée à la hauteur de l’avenue Matte et interdite à la circulation automobile. Même chose pour le rang Saint-Joseph, lui aussi fermé à la circulation.

Des employés de la voirie municipale surveillaient ce matin les lieux pendant que des résidents s'affairaient à des travaux de protection, mais aucune évacuation de résidents n’était à signaler. Des employés municipaux travaillaient aussi à la sécurisation en raison d’un ponceau dans le rang de la Pointe emporté par le courant. On craignait davantage la pointe des précipitations annoncée pour cet après-midi. Le niveau de la rivière Mistassini continuait de grimper.

« Je demeure ici depuis 1990. J’ai déjà vu de l’eau sur mon terrain au printemps, mais jamais comme aujourd’hui. Je me suis réveillé ce matin à 6h pour monter travailler à la Tuque pour la semaine, mais j’ai vu à ce moment ma cour arrière inondée. Mon gazebo flottait et je suis aller le chercher avec des chaînes. J’ai dit à mon boss que je n’entrais pas à l’ouvrage considérant la situation », raconte Éric Boivin qui est sans doute un des résidents le plus touché.

De la terre comme barrière

Celui-ci s’affairait à mettre de la terre à l’arrière de sa maison pour faire barrage à la montée du niveau de l’eau. Son voisin Roland Mercier s’est chargé de transporter la terre avec son gros tracteur. Lui aussi est touché par l’inondation. Sa cour arrière est inondée de plusieurs pieds, mais au moment de notre passage, ni l’un ni l’autre n’avait de l’eau dans le sous-sol. Toutefois, les garages et remises étaient inondés de quelques pieds d’eau. Les bancs, balançoires et autres équipements utilitaires étaient inondés.

« Il n’y a pas de doute, les changements climatiques, c’est bien réel. On ne voyait jamais ça avant, pas comme maintenant », lance Éric Boivin qui prenait quand même la chose avec philosophie. Il surveille son terrain et peut compter sur l’aide de son voisin, si jamais il avait encore besoin d’ajouter de la terre pour faire une colonne de protection.

« Moi, ça fait sept ans que je demeure ici. C’est la première fois que je vois autant d’eau dans ma cour arrière. J’ai pu sauver quelques plants de tomates dans ma serre et grimper mes outils dans le garage. Il y a un bon quatre pieds d’eau. Jusqu’à maintenant, pas d’eau dans mon sous-sol, mais ça risque de grimper encore cet après-midi. On ne peut pas faire grand-chose contre la nature. On essaie de protéger du mieux qu’on peut », dit pour sa part  Roland Mercier.

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