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La pandémie fait ressortir la précarité des services

Serge Tremblay
Le 30 décembre 2020 — Modifié à 11 h 19 min le 30 décembre 2020
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

L'augmentation des cas de COVID survenue ces dernières semaines dans la MRC de Maria-Chapdelaine place l’hôpital de Dolbeau-Mistassini dans une situation difficile. La précarité des services offerts au sein de l’établissement demeure un enjeu majeur.

« L’hôpital de Dolbeau-Mistassini n’a pas le personnel nécessaire pour mettre en place une unité COVID chez nous. Je ne sais pas quels services on pourrait arrêter de plus pour y arriver », laisse tomber la Dre Céline Benoît, médecin-conseil à la Direction des services professionnels et omnipraticienne à Dolbeau-Mistassini.

Ce n’est pas nouveau, la question de la main-d’œuvre est un enjeu central pour l’hôpital de Dolbeau-Mistassini. Ces dernières années, le CIUSSS du Saguenay-Lac-Saint-Jean a dû régulièrement jongler avec cette réalité, ce qui a conduit à des arrêts temporaires de service dans divers départements, dont l’obstétrique qui a souvent retenu l’attention.

La situation ne s’est pas améliorée avec tous les impacts qui ont découlé de la pandémie et s’est même empirée alors que certains employés ont dû être mis en arrêt de travail parce qu’immunosupprimés, enceintes ou encore en raison d’autres conditions de santé.

L’apport des retraités

En fait, cela a passé sous le radar, mais c’est le retour au travail d’employés qui avaient pris leur retraite qui a permis à l’hôpital de Dolbeau-Mistassini de relancer des services comme l’hémato-oncologie, par exemple.

« Merci aux retraités qui sont revenus au travail, car sans eux, on n’y serait pas arrivé. L’hémato-oncologie a pu reprendre parce qu’une infirmière est sortie de sa retraite pour donner un coup de main. »

Même constat pour l’ouverture du centre de dépistage, qui a été rendu possible grâce à la contribution de personnel infirmier ayant interrompu leur retraite pour reprendre du service.

Fragile

Cet état de fait illustre cependant la fragilité des services offerts à Dolbeau-Mistassini. Il s’en faudrait de peu, avec la pandémie, pour que le tout bascule.

« À l’hôpital de Dolbeau-Mistassini, on est entré dans la pandémie avec déjà d’importantes difficultés de main-d’œuvre. On a dû fermer une unité de 13 lits et on ne l’a toujours pas rouverte. Pour l’obstétrique, on prévoit maintenir le département ouvert, mais il suffirait qu’une seule personne s’absente, peu importe la raison, et on devrait fermer. »

Pour la Dre Benoît, il est donc primordial que la population, malgré sa fatigue, continue de respecter scrupuleusement les consignes. La semaine de Noël étant passée, aucun rassemblement n’est permis pour le Jour de l’An.

Si l’on souhaite préserver les services de santé de proximité offerts à l’hôpital de Dolbeau-Mistassini, dans l’immédiat, faire échec à la propagation de la COVID-19 est l’un des meilleurs gestes à poser.

« Il faut absolument que notre communauté fasse très attention. »

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