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La cohabitation toujours difficile

Jean Tremblay
Le 17 janvier 2023 — Modifié à 08 h 06 min le 17 janvier 2023
Par Jean Tremblay - Journaliste

En 2022, malgré de nombreuses campagnes de sensibilisation, on dénombre encore des contrevenants qui croisent ou qui dépassent des autobus scolaires qui s’apprêtent à faire descendre des jeunes. Est-ce un phénomène à la hausse ?

La réponse n’est pas la même pour deux transporteurs scolaires consultés.

Robin Goudreault, propriétaire d’Autobus Robin à Normandin et qui a 30 ans d’expérience dans le domaine, en voit de toutes les couleurs.

« Il y a davantage d’automobilistes qui ne respectent pas les règles de sécurité lorsque les chauffeurs les rencontrent sur la route ou encore lorsqu’il y en a en arrière d’un autobus scolaire. Ce n’est pas mieux qu’avant. Il y en a beaucoup qui ne respectent pas les clignotants », déplore le propriétaire.

Il impute ce non-respect des règles à l’inattention des automobilistes.

« Ils sont déconcentrés. On en voit qui utilisent leur cellulaire ou encore qui ajustent leur radio. Ils sont dans leur monde. »

Pour contrer ce phénomène contemporain, les conducteurs du transporteur scolaire passent en mode préventif dès qu’ils touchent au volant.

« Ça fait partie de la culture de l’entreprise. Au lieu de chialer après eux, vaut mieux concentrer nos énergies sur la protection des jeunes. »

Constat différent

« Oui ça arrive, à certaines exceptions, que des gens nous dépassent même si notre panneau arrêt est ouvert et que des jeunes débarquent de l’autobus », explique Victor Verreault, administrateur chez Groupe Verreault à Saint-Félicien.

« Selon moi, la plupart des automobilistes sont au courant du fonctionnement et des règles, mais il y a bien sûr des exceptions à la règle. »

La prévention demeure au cœur des préoccupations journalières de l’équipe. Chez le Groupe Verreault, les chauffeurs s’exercent à être proactifs, avant de déclencher les feux jaunes qui précèdent les clignotants rouges.

« Parfois, il arrive que les arrêts ne soient pas toujours évidents pour les automobilistes qu’on croise. Certaines situations peuvent être ambiguës et c’est pourquoi les chauffeurs ont appris à être préventifs et à se méfier dans des situations un peu moins habituelles. »

« Il faut s’assurer que tous soient en mesure de s’immobiliser. Si nécessaire, on laisse la chance aux conducteurs avant d’actionner les lumières rouges. »

Caméras photo

Il existe des systèmes de caméra qui se fixent sur le côté gauche de l’autobus et qui permettent de photographier l’immatriculation du véhicule advenant le cas où l’automobiliste passe même si le panneau rouge est en fonction. Ce sont des systèmes très efficaces, mais dispendieux.

« Toutefois, ce système de caméra n’est pas reconnu au Québec », indique Guy Verreault, président du Groupe Verreault.

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