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La cigarette de contrebande bien présente dans nos écoles

Le 10 août 2015 — Modifié à 00 h 00 min le 10 août 2015
Par Karine Desrosiers

TABAC. Une récente étude de la firme NIRIC pour le compte de l’Association québécoise des dépanneurs en alimentation (AQDA) fait état d’une présence importante des cigarettes de contrebande dans les écoles du Québec. Localement, le taux de cigarettes de contrebande serait légèrement sous la moyenne.

NIRIC a prélevé des mégots sur quelque 65 sites à travers le Québec, dont plusieurs situés à proximité d’écoles secondaires. Dans le comté de Roberval, la Polyvalente des Quatre-Vents, l’École secondaire des Chutes et l’École Le Tournant ont été ciblées.

Pour l’ensemble des écoles ayant fait l’objet d’une collecte de mégots au Québec, le taux moyen de cigarettes de contrebande se chiffre à 16,8 %. Pour les trois écoles secondaires ciblées dans Roberval, la moyenne est de 14,1%, soit un peu plus d’une cigarette sur sept.

Plus spécifiquement, la proportion des mégots provenant de la contrebande est de 17,9 % à la Polyvalente des Quatre-Vents, de 9% à l’École secondaire des Chutes et de 15,4% à l’École Le Tournant.

Menthol

Cette étude arrive à un moment où le projet de loi 44, qui vise entre autres l’interdiction des saveurs dans le tabac, dont le menthol, entrera dans une phase de consultations publiques. L’étude commandée par l’AQDA a cherché à mesurer la prévalence de la cigarette au menthol chez les jeunes.

Selon les résultats de l’étude, la cigarette au menthol s’avère peu consommée chez les jeunes, le pourcentage des mégots collectés dans le comté de Roberval étant inférieur à 1%. « Ça confirme ce que l’on constate déjà dans les dépanneurs. Le menthol ne convient qu’à un certain type de consommateur et on ne le retrouve pas chez les jeunes. En le bannissant de nos tablettes, on va en donner l’exclusivité au commerce illicite », affirme Guy Leroux, directeur des affaires publiques à l’AQDA.

Celui-ci ne cache pas que l’interdiction du menthol aurait un également une incidence sur les revenus dans les dépanneurs. « Ça nous priverait de revenus et ça déplacerait la clientèle qui recherche le menthol, qui est une clientèle majeure et vaccinée, vers la contrebande », soutient-il. —S.T.

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