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Jardins communautaires de la Trappe : Les mains dans la terre le cœur sur la main

Janick Émond
Le 22 juillet 2020 — Modifié à 10 h 01 min le 22 juillet 2020
Par Janick Émond - Journaliste

À l’abri des regards à l’arrière de l’ancien monastère des Pères Trappistes, les Jardins communautaires de la Trappe sont un peu comme un secret bien gardé. Un petit coin de terre fertile où près de 120 personnes partagent les plaisirs du jardinage et de la bonne compagnie.

Les Jardins de la Trappe regroupent 52 parcelles de bonne taille pour ceux et celles qui désirent jardiner. On y retrouve des jardiniers d’expérience qui y sont de longue date, mais de nouveaux visages qui se joignent au groupe tous les ans.

« Il y a beaucoup de gens qui reviennent, mais il y a 30 à 35 parcelles qui changent de main chaque année. Il y a des retraités, mais aussi de jeunes mamans avec leur carrosse, c’est diversifié », mentionne Raymond Gauthier, membre du conseil d’administration et jardinier depuis la première heure.

Hobby

Sur place, le temps semble s’arrêter. Les gens bavardent, se donnent un coup de main, se taquinent et ont du plaisir à travailler le sol.

« Moi, ce qui me plaît, c’est l’air pur, la liberté et les gens. C’est un peu tout ça. Et on reçoit aussi des conseils des jardiniers d’expérience. On a tout à apprendre! », lance Danielle Moreau, qui partage une parcelle avec sa mère.

« C’est un loisir agréable et il y a un bel aspect social », renchérit Alain Labrecque.

Pour plusieurs, la visite aux Jardins de la Trappe est un rituel quotidien. Presque tous les jours de l’été, ils viennent s’assurer que tout est en ordre, donner un peu d’amour à leurs plants et échanger avec les voisins de parcelle.

« Moi, je ne suis pas capable de passer devant sans m’arrêter. Si je passe tout près, il faut que je vienne! », lance d’ailleurs Ruth Bouchard.

Charles Gauthier est lui aussi un adepte régulier. Agriculteur à la retraite, il n’a pas vraiment su s’arrêter de jardiner. Son expérience paraît d’emblée, alors que sa parcelle est bien en ordre et semble avoir une longueur d’avance sur plusieurs autres.

« Je viens tous les jours, quand ce n’est pas deux ou trois fois! Moi, ce que j’aime, c’est de jardiner. Je récolte beaucoup trop et je finis par quasiment tout donner puisque c’est surtout pour le plaisir de jardiner », dit-il.

Abordable

Pour le conseil d’administration, le jardinage doit être abordable. Le prix de la parcelle a été fixé à 45 $ pour l’année lors de la fondation des Jardins de la Trappe en 2004 et n’a jamais augmenté depuis.

« On ne voulait absolument pas que le prix devienne un obstacle à la possibilité de jardiner à Dolbeau-Mistassini. Tout ce qu’il faut est fourni, il ne suffit que d’amener ses semences », précise Raymond Gauthier.

On préconise également une approche écologique en interdisant les pesticides et les engrais de synthèse. Et si on est confronté à un problème, on n’a qu’à lever la main et l’aide sera au rendez-vous!

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