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Isabelle est devenue propriétaire en plein COVID

Yohann Harvey Simard
Le 23 janvier 2021 — Modifié à 05 h 46 min le 23 janvier 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Devenir propriétaire d’une résidence pour personnes âgées est tout un défi, imaginez le faire en plein COVID. C’est pourtant ce qu’a fait Isabelle Desgagné en complétant l’acquisition du Pavillon Beauséjour, situé dans le secteur Mistassini.

Un changement de carrière qui ne figurait pas nécessairement dans les plans de la Dolmissoise, qui occupait un poste de technicienne en laboratoire dans une pharmacie depuis une dizaine d’années.

« Julie (l’ancienne propriétaire) m’a appelée en me disant qu’elle avait entendu que j’étais intéressée à avoir une résidence pour personnes âgées. Ce n’était pas dans mes plans, mais j’ai toujours dit qu’un jour j’aimerais ça avoir une résidence familiale et ça m’a un peu titillé l’oreille! », raconte Isabelle Desgagné.

Le processus s’est amorcé à l’été 2019 de sorte qu’elle laissait son emploi en février 2020 pour aller travailler à temps plein au Pavillon Beauséjour en vue de la transition. Presque au même moment, la COVID faisait son arrivée au Québec, avec toutes les conséquences que l’on connaît.

« Au départ, Julie m’a dit d’attendre, car elle ne voulait pas me faire peur en me lançant en plein COVID, mais rendu en avril, je me suis dit qu’il fallait bien que j’apprenne un jour et j’ai commencé à travailler à temps plein à la résidence. »

Éclosion

Tout se déroulait pour le mieux, dans les circonstances, et Isabelle Desgagné est devenue propriétaire à la mi-décembre 2020. Puis, quelques jours à peine par la suite, le 21 décembre, elle a été confrontée à une éclosion.

« Il fallait se revirer de bord rapidement. Il fallait isoler les gens dans leur chambre, faire le service et tout désinfecter. Mes employés ont aussi attrapé la COVID, alors je n’ai pas arrêté. J’étais ici en permanence. Une chance, la santé publique et le CIUSSS étaient là pour m’épauler et nous donner de l’aide. »

La situation s’est depuis rétablie, mais aurait suffi à en décourager plusieurs, sans nul doute. Pas Isabelle Desgagné.

« Ç’a été beaucoup de travail, mais j’adore ça. Chez nous, il y a 13 personnes du côté de la famille à ma mère et je suis proche de tous ces gens-là. Je me suis toujours occupée de mon grand-père et c’est moi qui m’occupe des finances de l’un de mes oncles. J’aime ce que je fais ici, je me sens importante et le fait de recevoir un sourire parce que je fais une différence, ça fait ma journée! »

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