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Fermeture du Juvénat St-Jean : des souvenirs impérissables pour Jean-Pierre Boivin

Le 11 mai 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 11 mai 2016
Par Karine Desrosiers

ÉDUCATION. Ayant œuvré comme enseignant et comme directeur au Juvénat Saint-Jean entre 1981 et 2009, ce n’est pas sans un pincement au cœur que Jean-Pierre Boivin accueille la fermeture de l’institution.

« Quand on regarde la situation économique et la baisse démographique, les parents aussi qui s’orientent moins vers l’école privée, c’était devenu très difficile », mentionne d’entrée de jeu Jean-Pierre Boivin.

Celui-ci se souvient que le Juvénat a déjà compté jusqu’à 335 étudiants dans les années où on accueillait toujours des pensionnaires. Ce volet d’activité a dû être abandonné pour diverses raisons d’ordre logistique et économique.

« La force d’une école privée, c’est l’encadrement. Trouver des gens diplômés en éducation pour assurer la surveillance en soirée et la nuit, c’est difficile. À l’époque, on ne voulait pas en venir à embaucher des agents de sécurité. Si un jeune a des problèmes et a besoin de parler, un enseignant va l’écouter, pas un agent de sécurité », précise Jean-Pierre Boivin.

Grâce à l’encadrement serré qui a été offert auprès de la clientèle étudiante, le Juvénat Saint-Jean aura permis à plusieurs jeunes de terminer des études qu’ils n’auraient peut-être pas réussi à faire autrement.

« Encore aujourd’hui, il m’arrive de rencontrer un peu partout au Québec des anciens étudiants. Certains éprouvaient des difficultés importantes et ont fini leur secondaire 5. On en a dans des professions très libérales », souligne avec fierté Jean-Pierre Boivin.

Souvenirs

Après une carrière de près de 30 ans au Juvénat Saint-Jean, Jean-Pierre Boivin conserve d’excellents souvenirs. « J’ai été le premier laïc à travailler pour la communauté et l’accueil que j’ai reçu des frères en 1981 était extraordinaire. Il n’y avait jamais de contrat, tout fonctionnait avec la parole des frères et on avait l’assurance que tant qu’il y avait des étudiants, on aurait un travail », se souvient l’ancien enseignant et directeur.

« C’était vraiment une ambiance familiale. D’ailleurs, à l’époque on appelait ça la Maison Saint-Jean. Les frères ont vraiment aidé des jeunes à se sortir de situations difficiles et à grandir à travers un système de valeurs religieuses », poursuit Jean-Pierre Boivin.

La suite des choses

Qu’adviendra-t-il de l’édifice maintenant que le conseil d’administration a décidé de mettre la clé dans la porte? « Il y a un conseil d’administration et un comité de sauvegarde. On va certainement se voir pour décider de la suite des choses. On regarde avec des firmes spécialisées pour vendre la bâtisse. Ce n’est pas un bâtiment patrimonial, mais presque. Ce serait regrettable d’en arriver à devoir le débâtir », indique le préfet Boivin. —S.T.

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