Partir de zéro et livrer un journal à la population requiert une bonne somme de travail qui mobilise toute une équipe. S’inscrire dans les habitudes des gens est un combat de tous les instants.

« Au départ, il y en a plusieurs qui ne croyaient pas que l’on allait réussir. Mais à l’opposé, on a eu l’appui de beaucoup de gens qui ont fait une différence. Et l’équipe, avec Isabelle Gagnon et Luc Roberge à la rédaction, a fait un travail acharné. Chaque nouveau client que l’on allait chercher était une victoire pour tout le monde », rappelle Michel Aubé.

Devenir le média de référence, gagner la confiance des annonceurs, se démarquer de la concurrence, tout ça représente un combat quotidien qui se transpose dans toutes les sphères d’activité.

« Pour dire à quel point, la guerre était féroce, Catherine Hébert, qui faisait notre secrétariat, consultait toutes les petites annonces du Point et appelait les clients pour leur proposer une petite annonce chez nous! »

Se démarquer

Question de se démarquer face à son principal concurrent, le Nouvelles Hebdo propose d’entrée de jeu une page frontispice en couleurs, alors que Le Point publie en noir et blanc à ce moment.

Puis au fil des ans, Michel Aubé et son équipe proposent des concepts qui rejoignent les gens, comme la chronique « Vous rappelez-vous » en collaboration avec la Société d’Histoire et de Généalogie Maria-Chapdelaine, la section Ados-Hebdo en partenariat avec le Juvénat St-Jean ou encore le fameux sourire de la semaine.

« Le sourire de la semaine, c’est devenu très populaire et c’était aussi un argument de vente pour nous. Lorsqu’un client potentiel doutait de notre portée, on le prenait en photo lui ou encore un membre de son équipe pour le mettre dans le sourire de la semaine. Cette personne s’en faisait beaucoup parler, ce qui démontrait que l’on était lu. »

En ligne

Lancé en 1996, la naissance du Nouvelles Hebdo coïncide avec les débuts de l’Internet. Le journal est assurément parmi les premiers à être rendu disponible en ligne dans sa version PDF.

« À moins que l’on me contredise, nous avons été les premiers au Québec à offrir une version PDF complète en ligne. D’ailleurs, quelle ne fut pas ma surprise, un jour, de recevoir un courriel d’un professeur de français d’une Université de Boston qui demandait à ses étudiants de lire notre journal pour son cours de français! »