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Étude sur le logement : la situation loin d'être rose dans Maria-Chapdelaine

Serge Tremblay
Le 24 février 2023 — Modifié à 12 h 49 min le 24 février 2023
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

Logements difficiles à trouver, appartements qui ne conviennent pas aux attentes, prix jugés trop élevés, le milieu, c’est connu, vit une véritable crise du logement. Une étude commandée par la MRC de Maria-Chapdelaine documente cette situation qui est loin d’être rose.

On y apprend notamment que les trois quarts des chercheurs de logement rencontrés ont trouvé leurs démarches difficiles et plus de la moitié, extrêmement difficiles. Le processus pour se loger nécessite significativement plus de temps dans le marché de la location que pour l’achat d’une propriété.

Et quand bien même elles ont fini par trouver un logement, les personnes sondées considèrent dans une proportion de 72% que leur logement correspond plus ou moins à leurs critères de départ, voire pas du tout (32%).

C’est donc dire que le marché à un tel point saturé qu’il est pratiquement impossible de faire la fine bouche. Quand un logement est disponible, on le prend ou alors il disparaîtra rapidement.

Prix

L’autre élément qui retient l’attention, c’est le prix des loyers qui tend à être passablement plus élevés que ce que les locataires se disent en mesure de payer. Il s’agit en fait de la difficulté la plus importante rencontrée par les chercheurs de logement.

Dans son rapport, Léger note qu’il y a un écart significatif entre ce que la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL) estime être un logement abordable dans la région et la perception des citoyens.

« L’évaluation de la SCHL pour la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean (1 450 $ par mois) est beaucoup plus élevée que la perception des citoyens interrogés quant à leur capacité de payer. D’ailleurs, dans le cadre des entrevues, plusieurs ont déploré le fait que la priorité en termes de développement immobilier semble être donnée à la construction d’immeubles à logements neufs, dont les loyers mensuels s’élèvent à environ 1 200 $ par mois », souligne Léger.

Le citoyen, lui, considère que sa capacité de payer se situe plutôt à autour de 653 $ par mois excluant le chauffage et l’électricité. Signe que pour bon nombre de familles dans la MRC, les revenus ne suivent tout simplement pas les coûts pour se loger.

« Cette hausse des prix leur donne le sentiment de payer trop cher pour la valeur réelle du bien immobilier convoité, et, à plus long terme, peut dévaluer l’intérêt de s’établir en région. Durant les entrevues, certains participants faisaient d’ailleurs remarquer qu’un loyer à 1 200 $ et plus par mois se rapproche grandement des prix observés dans les grands centres urbains », met en lumière Léger.

Employeurs

Les employeurs du milieu qui tentent de recruter de la main-d’œuvre pour répondre à leurs besoins tracent un constat semblable. Le manque de logements, particulièrement de logements abordables, constitue un frein à l’attractivité du territoire. Léger note en outre que l’évaluation que les employeurs font d’un prix abordable pour un logement est similaire à celle que font les citoyens.

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