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Énergie Électrique a transféré 2 % de sa production à Hydro-Québec

Le 14 janvier 2015 — Modifié à 00 h 00 min le 14 janvier 2015
Par Karine Desrosiers

ÉLECTRICITÉ. Signe évident d'ouverture et de transparence, la direction d'Énergie Électrique, division de Rio Tinto Alcan, a rencontré ce matin les médias pour faire publiquement le Bilan de la gestion hydrique du lac Saint-Jean en 2014.

Cette année est qualifiée d'exceptionnelle. Du point de vue hydrologique, en 2014, Rio Tinto Alcan a fait face à une crue printanière historique — du jamais vu depuis 1947 — ainsi qu’à des apports naturels en octobre et novembre avoisinant les 130 % de la normale.

Également, en 2014, Rio Tinto Alcan a transféré 2 % de sa production totale d’hydroélectricité à Hydro-Québec en raison de facteurs hydrologiques et opérationnels. Ce transfert représente une mince partie de la production annoncée de de 2080 MW par Rio Tinto Alcan. Ainsi, ce sont quelque 47,5 mégawatts qui ont été vendus à Hydro-Québec au tarif L de 4,40 cents du Kilowatts/heure.

Naturellement, Jean-François Gauthier, directeur d'Énergie Électrique s'est comme « gardé une petite gêne » de dévoiler combien de millions ce transfert pouvait représenter dans les coffres de RTA, pour des raisons d'affaires et de confidentialité.

« Au Québec, en 2002, Rio Tinto Alcan est devenu un acheteur net d’énergie auprès d’Hydro-Québec à la faveur de milliards de dollars d’investissements qui ont mené à une augmentation importante de sa production d’aluminium. En effet, depuis cette année-là, et malgré sa capacité de production d’énergie annuelle de l’ordre de 2080 MW, Rio Tinto Alcan a acheté en moyenne 108 MW par année pour alimenter ses installations. De plus, étant copropriétaire de l’Aluminerie Alouette de Sept-Îles et de l’Aluminerie ABI de Bécancour, les participations de Rio Tinto Alcan nécessitent des achats moyens de plus de 500 MW additionnels auprès d’Hydro-Québec », s'est contenté de rappeler dans sa présentation Jean-François Gauthier

Hydrologie

Du point de vue hydrologique, l'année 2014 a principalement été marquée par la crue soudaine de mai dernier.

Bruno Larouche, chef hydrologue chez Énergie Électrique a rappelé que dès que l'entreprise a su ce qui s'en venait — quelque 75 mm de pluie en 24 heures — elle a agi immédiatement.

Toutes les équipes ont été mobilisées pour réaliser le plus rapidement possible l'ouverture des déversoirs et des évacuateurs de crue, soit 10 déversoirs, 67 vannes dont 34 vannes et 5 déversoirs directement sur le lac St-Jean.

À son maximum, le lac a atteint 16,57 pieds, mais cette crue a même représentée plus de 10 000 mètres/cubes/seconde, soit du jamais vu depuis 1947.

Mis à part cet incident, sommes toutes, l'année hydrique 2014 s'est bien déroulée.

Notamment, cet automne, la compagnie a mis en place un mode de gestion provisoire

« Jusqu’à ce que l’étude d’impact nous permette d’approfondir davantage nos connaissances sur les conditions érosives, la direction d’Énergie électrique a adopté un mode de gestion provisoire qui permet de gérer de façon plus proactive, en fonction des apports naturels, des contraintes d’opération et des outils actuels de prévision météorologique. Comme nous l’avons fait au printemps et à l’automne 2014, la gestion du lac Saint-Jean sera davantage proactive. Les précipitations et les conditions météorologiques annoncées guideront le mode de gestion », a rappelé Jean-François Gauthier.

Notamment, ce mode a permis de gérer adéquatement des apports naturels en octobre et novembre avoisinant les 130 % de la normale.

Autre point significatif, en 2014, RTA a consacré quelque 6,8 M $ pour son programme de stabilisation des berges, dont la réparation des dégâts causés à l'automne 2013. En 2015, une somme de 5,1 M $ a également été réservée à cette fin.

De ces quelque 12 M $, la très grande majorité reviendra sous forme de retombées économiques directes auprès des entreprises de transport et de fourniture de matériaux pour la réfection des berges et les plages autour du lac Saint-Jean.

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