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Domaine l'Orée des Bois : un nouveau volet hébergement en péril

Le 16 août 2018 — Modifié à 11 h 06 min le 16 août 2018
Par Karine Desrosiers

Le Domaine l’Orée des Bois, situé à Notre-Dame-de-Lorette, voit son projet d’expansion être grandement fragilisé, par le refus de la ZEC de la Rivière-aux-Rats de donner son accord, pour un raccordement de sentier à la Passerelle du 49e.

Lyna Bouchard et Éric Perreault, copropriétaires de l’Orée des Bois, ont amorcé des investissements d’environ 400 000 $, pour bonifier l’offre de leur entreprise, qui œuvre dans l’agrotourisme et dans la confection d’alcool.

Ils prévoyaient construire trois unités d’hébergement, afin de profiter de l’influx de quadistes et motoneigistes, qui empruntent le nouveau sentier de La Passerelle du 49e.

Une salle multifonctionnelle et une nouvelle cave à vin sont déjà en cours de construction et on projetait également un pont suspendu, au-dessus de la Rivière-aux-Rats, pour agrémenter la visite.

Condition

Ce projet repose cependant sur la possibilité, pour les quadistes et motoneigistes, de rallier les installations de l’entreprise.

Un projet de raccordement, mené par la municipalité de Notre-Dame-de-Lorette, était prévu, mais doit passer sur des terrains qui font partie de la ZEC de la Rivière-aux-Rats.

Celle-ci refuse de donner son accord, ce qui fait en sorte que le ministère ne peut pas délivrer les permis de coupe nécessaires, pour compléter les travaux et aménager le sentier.

Le Domaine l'Orée des Bois se retrouve en quelque sorte pris entre les deux.

«Ce projet, c’est un tout, et là on se retrouve pris, alors que le précédent conseil d’administration de la ZEC avait déjà donné son autorisation. Sans cela, on n’aurait investi que pour une cave à vin», déplore Lyna Bouchard.

La nouvelle cave à vin et salle multifonctionnelle. (Photo Trium Médias - Serge Tremblay)

Quatre saisons

Pour une première fois cette année, le Domaine L’Orée des Bois prévoyait opérer sur quatre saisons. À moins d’un règlement de dernière minute, ce projet risque de tomber à l’eau.

«Avec notre projet, on s’était dit que l’on passerait tout droit jusqu’à l’hiver. Là, il commence déjà à se faire tard en prévision de l’hiver, pour la construction de nos unités d’hébergement. On avait un concept de chalet inusité en tête et là on se retrouve avec des pertes monétaires», mentionne Éric Perreault.

Celui-ci ajoute que l’on espère toujours obtenir les autorisations nécessaires, mais que d’autres moyens devront être envisagés, incluant un recours juridique si nécessaire.

La position de la ZEC

Du côté de la ZEC de la Rivière-aux-Rats, on indique que ce n’est pas une question de se positionner contre le projet du Domaine l’Orée des Bois, mais plutôt de contrôler les accès au territoire.

«Comme ZEC, nous signons un contrat avec le ministère, dans lequel il est clairement indiqué que nous avons la responsabilité de contrôler les entrées et les sorties sur le territoire. Avec ce sentier, on perd ce contrôle», soutient le président de la ZEC de la Rivière-aux-Rats, Michel Aubé.

Celui-ci affirme cependant que, comme la ZEC n’opère pas pendant l’hiver, il n’y a pas d’opposition à ce que les motoneigistes rallient l’Orée des Bois, depuis le territoire sous gestion de l’organisme.

«Pour nous, ce n’est que pour le quad que ça pose un problème. Nous avons proposé que l’Orée des Bois se connecte plutôt à la bretelle de Saint-Stanislas.»

Quant au fait que l’équipe de L’Orée des Bois affirme avoir obtenu l’autorisation de l’ancien conseil d’administration, Michel Aubé y met un bémol.

«C’est une interprétation et ce n’est pas celle que j’en fais. Même si c’était le cas, ce ne serait pas acceptable, car nous avons l’obligation légale de contrôler les accès.»

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