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Des perceptions à changer

Yohann Harvey Simard
Le 30 janvier 2021 — Modifié à 12 h 17 min le 30 janvier 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Des perceptions à changer

Le combat quotidien de la mercerie, c’est de changer l’image qui lui colle à la peau, soit celle d’un commerce qui ne vend que des costumes très onéreux.

« C’est notre défi. Bien des gens pensent encore que la mercerie, c’est pour les costumes et pour les vêtements très haut de gamme et très dispendieux. Ce n’est plus le cas, c’est un commerce qui s’adresse à monsieur et madame Tout-le-Monde ainsi qu’aux jeunes. Les gens pensent à nous pour les bals, mais en réalité, on est capable de bien habiller le jeune à l’année », affirme Guy Delisle.

Se défaire de cette image est difficile, mais le propriétaire de la Mercerie Luc Delisle Signature ne ménage pas les efforts pour dénicher des lignes de vêtements qui allient qualité et un prix qui puisse convenir au consommateur.

« Le vêtement haut de gamme aura toujours sa place, mais on doit sans cesse convaincre les gens que la mercerie, c’est aussi pour les tendances vestimentaires de tous les jours. J’ai même du Big Bill à l’arrière. »

D’ailleurs, n’eut été de la pandémie qui est venue brouiller les cartes, Guy Delisle prévoyait dans le plan de développement de son entreprise de partir chasser les nouvelles collections.

« L’objectif est de trouver de nouvelles collections, d’abaisser le prix des lignes de vêtements pour monsieur et madame Tout-le-Monde. Et on le fait en favorisant beaucoup les produits québécois, on achète beaucoup plus québécois qu’autrefois. »

Pignon sur rue

Le milieu du vêtement a énormément changé. L’explosion des chaînes, le vêtement d’imitation produit en Chine ou dans d’autres pays à la main-d’œuvre bon marché, et bien sûr, la vente en ligne, sont autant de facteurs qui ont forcé les commerçants à s’ajuster.

Même si son chiffre d’affaires s’est déplacé vers l’extérieur pour compenser la diminution des ventes locales, Guy Delisle continue de croire en l’importance du commerce avec pignon sur rue.

« Ç’a encore sa place. L’entrée du client dans ton magasin, c’est encore la meilleure façon de montrer ta collection, d’avoir un contact et de permettre au client d’obtenir des conseils de professionnel, de le diriger vers ce qui convient à ses besoins à ses goûts. »

Et, même si les habitudes des consommateurs ont changé, plusieurs personnes conservent tout de même une fidélité à leur commerce de proximité, ajoute Luc Delisle.

« Il y a beaucoup de fidélité et de respect dans ce milieu. J’ai habillé des gens que mon grand-père a habillés avant moi. Ça fait toujours plaisir! »

 

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