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Denis Chabot doit la vie à deux anges

Le 30 juin 2015 — Modifié à 00 h 00 min le 30 juin 2015
Par Karine Desrosiers

CRISE CARDIAQUE . Le dimanche 14 juin dernier, alors qu’il jouait à se lancer la balle avec son fils de 8 ans, Philippe Antoine, Jean-Philippe Lemieux est appelé à intervenir pour aider à sauver la vie de Denis Chabot, voisin de son père, qui venait d’être victime d’un arrêt cardiaque.

Alerté par la conjointe de Denis Chabot, Linda Ouellet, Jean-Philippe, ambulancier de profession, se précipite à l’arrière de la résidence de la victime et constate que Denis Chabot est inanimé. Sans tarder il invite la conjointe de Denis à appeler le 911, il étend par terre la victime et commence à lui masser le cœur. Il demande à son fils de se mettre devant la maison pour guider les policiers et les ambulanciers à se rendre à l’arrière de la maison. Pendant 12 minutes il effectuera des manœuvres de massage cardiaque sans s’arrêter, alors que le conjointe de Serge Chabot, infirmière de profession verra à lui faire le bouche à bouche. « J’étais décidé à ne pas arrêter de masser le coeur, cela permettait à Denis de reprendre des couleurs ce qui m’indiquait que le sang circulait », précise Jean-Philippe.

L’arrivée des policiers et des ambulanciers, conduits par le fils de Jean-Philippe qui a accompli à la perfection sa tâche de guide, fera en sorte que les ambulanciers utiliseront le défibrillateur pour redonner littéralement vie à Denis.

C’est le fait que Jean-Philippe ait immédiatement commencé à masser le coeur, que Denis Chabot peut aujourd’hui parler de sa renaissance. « Le 14 juin, sera mon deuxième anniversaire de naissance », déclare Denis Chabot qui précise que l’intervention de Jean-Philippe et de sa conjointe Linda l’a à l’évidence permis de renaître à 48 ans. « Je dois la vie à deux anges », confie Denis qui souligne que ces deux personnes ont su réagir avec efficacité pour lui sauver la vie.

Pour Jean-Philippe Lemieux, vivre un tel événement ce n’est pas pareil comme intervenir comme ambulancier. « Lorsque nous devons intervenir comme ambulancier, nous avons tous les équipements pour permettre de sauver une vie. Là je n’avais que mes deux mains et une seule idée en tête ne pas arrêter de masser », déclare Jean-Philippe appuyé en cela de Linda qui souligne que vivre un tel événement fait remonter à la surface des sentiments qui nous font agir par instinct.

À son arrivée à l’hôpital de Chicoutimi, Denis Chabot se fait confirmer par le cardiologue qu’une artère était bouchée à 100%, que l’arrêt cardiaque était réel. La victime s’en sort avec aucune séquelle, et le cardiologue est formel, Denis Chabot doit la vie à un massage cardiaque ininterrompu effectué par Jean-Philippe et Linda.

L’expérience aura aussi impressionné le jeune Philippe Antoine, qui reviendra à plusieurs reprises dans la journée en reparler avec son père. « Philippe-Antoine a été impressionné par le fait que nous n’avons pas arrêté de masser. Il m’a demandé à plusieurs reprises si c’est cela qu’il devait faire si jamais un tel événement devait m’arriver ». 

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