Actualités

Temps de lecture : 1 min 37 s

Déluge: le Lac-Saint-Jean se souvient 25 ans plus tard

Yohann Harvey Simard
Le 20 juillet 2021 — Modifié à 19 h 15 min le 20 juillet 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Il y 25 ans, du 19 au 21 juillet 1996, des pluies torrentielles ont causé 1,5 milliard de dollars en dommages dans toute la région. Glissements de terrain, inondations, pertes matérielles, souvenirs disparus et décès, il n’y a toutefois pas que le Saguenay qui a été touché. Le Lac-Saint-Jean aussi y a goûté.

Les 200 mm tombés en 72h ont causé des dommages à plusieurs endroits. Les municipalités de Desbiens, Lac-Bouchette, Saint-Bruno, Métabetchouan-Lac-à-la-Croix, Saint-François-de-Sales, Saint-André-du-Lac-Saint-Jean ont été touchées. Mais c’est surtout à Hébertville, principalement dans le rang 3, que le sinistre a été le plus important.

La Belle-Rivière a emporté avec elle une dizaine de résidences, de même que le pont du rang 3. Son tracé, qui se caractérisait par des méandres, a été transformé pour devenir une ligne droite, reprenant ainsi son tracé d’origine.

Le déferlement de l’eau a aussi arraché la conduite d’eau principale, privant ainsi les résidents d’Hébertville d’eau potable pendant plusieurs semaines.

Comité d’urgence

Sabin Larouche, l’actuel directeur général de la MRC de Lac-Saint-Jean-Est, était coordonnateur aux mesures d’urgence lors du sinistre et pendant les jours qui ont suivi.

« À mesure que les heures passaient, le niveau montait tout le temps. De gros arbres commençaient à se déraciner. Ils passaient difficilement sous le pont. À un moment donné, les arbres ont commencé à frapper le pont et la rivière a changé son trajet en allant tout droit. Si bien que le pont, qui était en acier, a cédé. Il fallait évacuer les gens. Une dizaine de maisons ont été détruites, sauf peut-être un chalet qui est resté », se remémore celui qui était aussi directeur général d’Hébertville.

Oubliés

L’un des sentiments qui a régné pendant les inondations et pendant les années qui ont suivi, c’est le sentiment d’avoir été oubliés. Au tout début, l’attention médiatique était surtout tournée vers le Saguenay.

« On a été oublié », disait Agnès Tremblay, une résidente d’Hébertville dans les jours qui ont suivi le sinistre, tel que rapporté dans le reportage Les sinistrés d’Hébertville, réalisé par Cogeco en 1996.

« Nous aussi on a eu un gros déluge. Avant qu’ils nous trouvent, ça a pris des heures pour envoyer des hélicoptères. Il a fallu qu’on s’occupe de notre monde, avec le plan de sécurité qu’on avait », fait valoir Sabin Larouche, qui admet que le plan d’urgence n’était pas adapté à l’ampleur de la catastrophe.

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES