Au moment où l’enjeu de la protection du caribou forestier refait surface, il est temps de remettre les pendules à l’heure et de s’assurer de protéger l’avenir des communautés forestières et des travailleurs qui en vivent, estime le maire de Dolbeau-Mistassini et président d’Alliance forêt boréale, Pascal Cloutier.

Celui-ci entend être un participant actif lors de la tournée de consultations annoncée par le ministre des Forêts, Pierre Dufour.

« Nous, on veut savoir sur quoi se base le gouvernement pour établir sa stratégie de protection du caribou forestier, car jusqu’à maintenant, rien n’a été prouvé. Protéger le caribou, d’accord, mais notre position demeure qu’il faut que ça se fasse sans pertes de possibilité forestière », indique Pascal Cloutier.

Le président d’Alliance forêt boréale estime que le discours actuel entourant la forêt est contradictoire et qu’on ne peut pas du même souffle vouloir faire de la forêt une industrie de l’avenir tout en se privant de l’exploiter et d’en vivre.

« On dit que la solution aux changements climatiques passe entre autres par la forêt, mais il ne faudrait pas qu’il y ait un arbre qui soit buché! Si on veut développer des produits d’avenir avec cette ressource, il faut l’exploiter. »

Preuves

Jusqu’à maintenant, estime Pascal Cloutier, aucune démonstration appuyée par des données probantes n’a pu être faite pour lier le déclin des populations de caribous forestiers et l’activité forestière.

« Dans sa tournée, le ministre va se faire dire par plusieurs intervenants qu’avant de déposer un plan pour le caribou, il faut des preuves. Nous, les communautés forestières, on en a plus qu’assez de toujours avoir une menace au-dessus de la tête. »

La date initiale pour le dépôt du plan de rétablissement du caribou forestier était fixée au 31 mars, mais il y aura un report, avance Pascal Cloutier.