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Champignons Nordiques veut commercialiser les champignons québécois

Le 20 juin 2012 — Modifié à 00 h 00 min le 20 juin 2012
Par Karine Desrosiers

Objectif de récolte de 4 tonnes

Normandin – La Coop de solidarité forestière de la rivière aux Saumons et le Comité Forêt Environnement de Saint-Thomas-Didyme ont joint leur force afin de créer l’entreprise Champignons Nordiques, qui se positionnera de façon à servir de moyen de commercialisation pour les cueilleurs. L’objectif pour 2012 : récolter ou acheter 4 tonnes de champignons, soit le double de la production locale de 2011.

En se regroupant de la sorte, la Coop de la rivière aux Saumons et le Comité Forêt Environnement ont voulu mettre en place les conditions pour développer davantage la filière des champignons forestiers. Les deux entreprises d’économie sociale ont ainsi participé à parts égales dans la création de Champignons Nordiques, chacune détenant 50 % de l’actionnariat.

Champignons Nordiques propose de poursuivre les activités du poste d’achat de Normandin tout en mettant en place un poste d’achat mobile qui se rendra à Chambord et Dolbeau-Mistassini en alternance afin de permettre aux cueilleurs d’écouler leur marchandise. L’entreprise fera aussi dans la transformation et la revente, notamment via le Centre de transformation alimentaire de la MRC de Maria-Chapdelaine.

Pour les responsables de la nouvelle entreprise, il s’agit d’un premier pas visant à faire reconnaître les champignons québécois. En fait, il y a beaucoup de chemin à faire de ce côté puisque le Québec produit annuellement 40 à 50 tonnes de champignons pour une consommation globale d’environ 300 tonnes. Même une entreprise comme Morille Québec doit faire affaire avec des producteurs de l’extérieur.

On vise donc, pour cette première année d’opération, à acheter ou récolter quelque 4 tonnes de champignons que l’on entend écouler sur le marché québécois. Dépendamment de l’espèce de champignons, les cueilleurs sont en droit de s’attendre à un prix moyen d’environ 10 $ le kilo. À plus long terme, on pourrait exporter à l’extérieur du Québec.

Un grand potentiel

La cueillette de champignons au lac Saint-Jean offre de belles opportunités. « Il y a un énorme potentiel au lac Saint-Jean pour la cueillette de champignons forestiers. On retrouve ici des champignons biologiques d’une qualité exceptionnelle », a précisé Guy Martin de la Coop forestière de la rivière aux Saumons.

De plus, les études d’inventaire tendent à démontrer que les champignons sont présents en grande quantité sur le territoire jeannois. « Nous sommes en zone nordique et pluvieuse, ce qui est favorable au champignon. Les inventaires démontrent que l’on en retrouve 60 à 70 kilos par hectare, ce qui est une des meilleures productivités au monde », a pour sa part ajouté Aldéi Darveau, représentant du Comité Forêt environnement et responsable du Projet champignons.

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