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Caribou forestier : Richard Garneau sonne l'alarme

Serge Tremblay
Le 10 mai 2019 — Modifié à 14 h 21 min le 10 mai 2019
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

« Il faut se réveiller avant qu’il ne soit trop tard!»

L’ancien grand patron de Produits forestiers Résolu, Richard Garneau, lance un appel à la mobilisation des travailleurs, des syndiqués et des élus pour empêcher la mise en place du plan de protection du caribou forestier, qui va mener, selon lui, à la fermeture d’usines et même de villages.

« J’espère que je suis à côté de la <@Ri>track<@$p>! Mais je trouve qu’il y a un manque de vigueur de la part des intervenants. Il faut se lever et être vigilant, car ce n’est pas quand ils vont se faire imposer une décision qu’il faudra réagir. Ça prend un mouvement de fond », plaide-t-il.

Il considère que seul le maire de Dolbeau-Mistassini, Pascal Cloutier, semble interpellé par cet enjeu.

« Comme ancien président de syndicat, il sait ce que ça veut dire une fermeture d’usine. Ça fait mal pour une ville et encore plus mal pour un village. Il est le seul à se manifester pour le moment, ça va en prendre d’autres. »

Si le plan de protection du caribou forestier du fédéral était appliqué à la lettre par Québec, les pertes d’emplois au Québec pourraient s’élever à 9 000 selon les estimations de l’industrie forestière.

Pas céder à la pression

Richard Garneau est toujours aussi cinglant envers les groupes environnementaux et ne mâche pas ses mots.

« Ce sont des idiots utiles, comme les nommait Lénine, qui servent des causes aveuglément. Ils préfèrent sauver les animaux plutôt que les humains. Ils sont en train de bloquer tout le développement dans la région et au Québec. C’est le cas pour le projet de GNL Québec. Ça va beaucoup trop loin. »

Selon le retraité, il n’y a plus de juste milieu quand il est temps de faire du développement. Il endosse la protection de l’environnement, mais sans oublier le volet social qui y est lié.

« Les gens de la ville semblent ignorer ce qui se passe en région. S’il n’est plus possible de faire des projets, on va fermer les régions et aller vivre à Montréal. On va se ramasser avec une crise sociale. »

Ancien temps

Il rappelle que c’est l’industrie forestière qui a permis à la région de se développer et de se doter d’infrastructures.

« Avec ce qui se passe, on dépense le capital, ça ne pourra pas marcher longtemps, ce sont les fondements de l’économie. Ça prend des ressources pour maintenir notre économie régionale en vie. On ne peut pas revenir dans l’ancien temps. Le monde veut travailler. Est-ce qu’on va se trouver avec une crise au Québec comme celle des Gilets jaunes? »

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