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« Avec le ministère de l’Environnement, c’est toujours compliqué »

Serge Tremblay
Le 18 décembre 2020 — Modifié à 09 h 49 min le 18 décembre 2020
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

Le maire de Dolbeau-Mistassini, Pascal Cloutier, continue de pester contre le ministère de l’Environnement, qui, dit-il, multiplie les complexités et freine constamment l’avancement des dossiers.

« Avec le ministère de l’Environnement, c’est toujours compliqué. Pour eux, oui ou non, ça n’existe pas. C’est toujours long, complexe et on ne s’y retrouve pas », laisse tomber le premier magistrat.

Pascal Cloutier n’en est pas à sa première sortie à ce sujet. Il estime que les municipalités se retrouvent trop souvent les mains liées à devoir attendre que le ministère donne ses autorisations.

« On est tous pour la protection de l’environnement, personne n’est contre ça. Autant ce qui s’est fait avant n’avait pas de bon sens, autant on est rendu à un autre extrême. On a besoin de se donner un peu plus d’agilité. Il faut ramener le gros bon sens. »

Le maire en veut pour exemple le simple remplacement d’un ponceau dans le secteur de l’Amicale, à Vauvert, qui a pris beaucoup de temps à se régler puisqu’il fallait attendre les autorisations du ministère.

« Les règles, on les connait, on aurait pu faire le travail en se conformant aux règles et faire avancer le dossier. À la place, on a dû laisser traîner ça en attendant après le ministère. Sur ce type de travaux, qu’on nous laisse travailler et qu’on fasse une inspection par la suite. S’il faut faire des changements, on les fera, mais dans la vaste majorité des cas, le travail va être fait selon les règles, parce qu’on les connait. »

Milieux humides

La Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques est l’un des principaux irritants pour bon nombre de municipalités, affirme le maire Cloutier.

« Chez nous, à Dolbeau-Mistassini, c’est clairement un frein. On rencontre des municipalités et c’est un enjeu majeur pour tout le monde. On a des projets qui sont sur la glace depuis quelques années et on attend encore des modifications à la Loi de la part du gouvernement. »

À titre d’exemple, Dolbeau-Mistassini avait fait l’acquisition d’un terrain sur le boulevard Vézina, approximativement face à la caserne de pompiers, pour un futur développement. C’était avant la Loi sur les milieux humides.

« Ce terrain est jugé milieu humide, alors il a perdu sa valeur. Avoir su on ne l’aurait pas acheté à l’époque. C’est comme pour la caserne de pompier, elle ne pourrait pas être là où elle est aujourd’hui si la Loi avait été là à l’époque. »

Pascal Cloutier estime que le ministère doit alléger sa réglementation, la rendre plus facilement digestible pour le commun des mortels. Dans l’état actuel des choses, il n’hésite pas à comparer le ministère à la maison de fous dans les douze travaux d’Astérix…

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