La pauvreté ne prend jamais de répit et certainement pas en période de crise. L’épicerie communautaire Le Garde-Manger continue d’être au front dans la lutte à la faim grâce à une mobilisation impliquant plusieurs organismes locaux.

« Nous avons formé une cellule de crise avec la CDC (Corporation de développement communautaire), le CLSC et Toxic-Actions. Les problèmes de précarité alimentaire sont présents et il fallait voir comment on peut fonctionner avec les ressources disponibles », explique Rémy Therrien, coordonnateur du Garde-Manger.

Alors que plusieurs organismes ont dû suspendre leurs services, le Garde-Manger, lui, a pu poursuivre ses activités. Le service de mets préparés est notamment plus sollicité que jamais.

« Comme la Soupe populaire a fermé, un a vu une hausse de la demande pour nos mets préparés. L’AFMR (Association des familles monoparentales et recomposées) nous aide avec quelques personnes qui viennent cuisiner ici. C’est vraiment très apprécié et ce sont des gens qui font de bonnes choses. Ça nous a permis d’augmenter notre production et de diversifier nos menus. »

Et les activités courantes peuvent se poursuivre en suivant un certain nombre de précautions d’usage dans le contexte de prévention de la propagation de la COVID-19.

« On a deux personnes de Toxic-Actions qui nous aide à maintenir les normes requises entre autres en contrôlant l’entrée au magasin. »

Comptoir d’urgence

Par ailleurs, le Garde-Manger a pu agrandir son entrepôt et ainsi mettre sur pied un comptoir d’aide alimentaire d’urgence. Ce comptoir, qui se veut temporaire en raison de la crise, permettra de distribuer des denrées aux gens dans le besoin.

« Avec l’appui de Moisson Saguenay-Lac-Saint-Jean, on est capable d’offrir de bons aliments à nos personnes fragilisées. »

Cette aide alimentaire d’urgence peut être référée via les services de travail de rue de Toxic-Actions au 418-276-2090. Les gens qui sont déjà en contact avec un intervenant du réseau de la santé ou avec les services d’un organisme communautaire sont plutôt invités à communiquer avec celui-ci.