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Ferme Marlise: à la recherche du candidat idéal

Yohann Harvey Simard
Le 03 avril 2021 — Modifié à 11 h 37 min le 03 avril 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Le producteur laitier de Normandin Guillaume Paradis a pensé à une solution novatrice afin de trouver un associé pour la Ferme Marlise. Il offre la possibilité de devenir copropriétaire en échange de travail, et ce, sans mise de fonds.

Le candidat idéal travaillera d’abord comme employé, la première année. Ensuite, il aura droit à la moitié des revenus de l’entreprise, selon le prorata du travail effectué par les deux gestionnaires. Autrement dit, il deviendra actionnaire à 50 % de l’entreprise.

« J’ai eu cette réflexion après m’être demandé comment je pourrais aider les gens et comment je pourrais trouver une stabilité. L’idée, c’est qu’au jour 1, la ferme ne t’appartient pas, mais je te prête les 3 M$ d’actifs. L’année d’après, ton salaire va être le revenu de l’entreprise. J’offre la possibilité de gérer et de s’occuper la ferme avec moi, de la partager ensemble. Je me cherche en quelque sorte un petit frère », explique le producteur laitier de 38 ans.

Seul gestionnaire, c’est notamment en raison de la charge de travail élevée, qui est de 80 heures par semaine, que Guillaume Paradis a eu cette idée.

« À la ferme, c’est toujours lundi. Ça implique de nombreux sacrifices qui exigent de mettre les temps libres de côté. Mon modèle propose le meilleur des deux mondes. Un accès direct à la production et devenir actionnaire à 50 %, et avoir du temps pour apprécier autre chose comme la famille, les loisirs ou encore les voyages », fait-il valoir.

Privilège

Depuis qu’il a mis en place son modèle d’affaires, le producteur laitier a eu plusieurs inscriptions, mais il n’a pas réussi à trouver l’élu. Sur son annonce, il est notamment inscrit qu’il est à la recherche de « personnes travaillantes, débrouillardes et déterminées seulement ».

« J’ai eu plusieurs candidats, mais je ne sentais pas que viscéralement, ils en avaient envie. C’est sûr que ça prend quand même des compétences élevées. Je veux que le niveau de production soit constant », ajoute-t-il.

Guillaume Paradis se dit tout de même choyé de faire ce métier. « Je suis né sur une terre agricole. C’est un peu comme gagner à la loterie. C’est la chance d’une vie ».

Celui qui a pris la relève de la ferme familiale en 2016 avoue que son modèle peut faire rêver bien des gens. « Si je me mets à la place d’une personne intéressée, c’est assez VIP », croit-il.

La Ferme Marlise compte 115 vaches, dont 75 sont actuellement en production. Elle produit actuellement 67 kilogrammes de lait par jour et a un potentiel de 90 kilogrammes.

 

 

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