70 % des jeunes ciblés vaccinés contre le méningocoque de sérogroupe B

70 % des jeunes ciblés vaccinés contre le méningocoque de sérogroupe B
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SANTÉ. Même s’il est toujours temps de se faire vacciner, la deuxième vague de la campagne de vaccination ciblée contre le méningocoque de sérogroupe B tire à sa fin. Environ 70 % des jeunes visés ont jusqu’ici reçu deux doses du vaccin.

Sur les 56 811 jeunes ciblés par la campagne, 39 331 ont reçu au moins deux doses de vaccin. La campagne, qui visait particulièrement les jeunes âgés de 2 mois à 20 ans (inclusivement) qui résident au Saguenay–Lac-Saint-Jean ou qui y fréquentent un établissement d’enseignement, s’est déployée dans les six centres de santé et de services sociaux (CSSS) de la région et au Centre de santé de Mashteuiatsh.

«Nous sommes conscients que le résultat obtenu lors de notre campagne d’automne n’est pas encore au même niveau que celui du printemps, mais nous demeurons confiants que la campagne s’achèvera sur une note positive. Un fort pourcentage de la population ciblée a déjà été vacciné», explique le directeur de la santé publique et de l’évaluation à l’Agence de la santé et des services sociaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean, le docteur Donald Aubin.

L’objectif derrière cette vaste opération de vaccination était de prémunir le Saguenay–Lac-Saint-Jean d’une arme contre une bactérie qui a causé de graves problématiques. Au printemps, 80 % des jeunes du Saguenay–Lac-Saint-Jean âgés entre 2 mois et 20 ans s’étaient fait vacciner pour se protéger contre le méningocoque de sérogroupe B.

«La région n’a pas fait exception à la tendance qui veut que les campagnes de vaccination qui nécessitent deux doses de vaccin obtiennent souvent des résultats moins élevés lors de la deuxième dose, poursuit le Dr Aubin. Nous pensons cependant que nous serons en mesure de vacciner d’autres jeunes au cours des prochaines semaines, puisqu’il est toujours possible de recevoir gratuitement la deuxième dose du vaccin en communiquant avec le CSSS de son territoire.»

1re dose

Ceux qui n’ont toujours pas reçu la première dose du vaccin doivent prendre rendez-vous d’ici la fin de l’année 2014 pour se prémunir contre le méningocoque de sérogroupe B. Après le 31 décembre, il ne sera plus possible d’obtenir gratuitement une première dose du vaccin.

L’écart entre les deux vagues de vaccination massive se situe surtout auprès des jeunes âgés de1 à 4 ans (7 507 vaccinés à l’automne comparativement à 10 491 au printemps) et chez ceux âgés de 17 à 20 ans (3 735 à l’automne comparativement à 6 179 au printemps). Le taux de vaccination en milieu scolaire est resté sensiblement le même.

«Les statistiques démontrent clairement que c’est précisément chez les 1 à 4 ans et chez les 17 à 20 ans que le méningocoque frappe le plus, poursuit le Dr Aubin. C’est eux qui doivent particulièrement être vigilants et se faire vacciner.»

Collaboration

Présidente-directrice générale de l’Agence de la santé et des services sociaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean, Martine Couture a salué l’excellente collaboration de tous les partenaires impliqués dans la campagne.

«Je tiens à remercier le personnel des CSSS de la région et celui du Centre de santé de Mashteuiatsh qui ont contribué au succès de l’opération. Plusieurs précieux partenaires comme les médecins, les différents intervenants du milieu scolaire, les médias et, évidemment, la population de la région nous ont permis de relever un défi de taille.»

Depuis le début de la campagne de vaccination, aucun cas d’infection invasive à méningocoque n’a été répertorié au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Des cas ont toutefois été répertoriés dans le reste du Québec.

La décision de mener une campagne de vaccination ciblée au Saguenay–Lac-Saint-Jean s’appuie sur la recommandation des membres du Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ), qui relève de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), à la lumière de données scientifiques et de la situation endémique qui perdure au Saguenay–Lac-Saint-Jean depuis plusieurs années. Il s’agit en effet de la région la plus touchée par cette maladie.

Au moment de lancer la campagne de vaccination, le taux d’infection chez les 20 ans ou moins se situe dans la région à 12,04 par 100 000, comparativement à 1,70 par 100 000 pour l’ensemble de la province, ce qui représente un taux d’incidence 7 fois plus élevé que la moyenne provinciale.

Infections invasives

Rappelons que l’infection à méningocoque de sérogroupe B est la cause la plus fréquente d’infections invasives à méningocoque (IIM) au Québec. L’IIM est une maladie qui affecte particulièrement les enfants, les adolescents et les jeunes adultes. Elle évolue rapidement et peut entraîner de graves complications comme une surdité, une amputation, un retard mental ou le décès. Le méningocoque se transmet d’une personne à une autre par un contact avec les sécrétions du nez ou de la gorge d’une personne infectée, même si celle-ci n’a pas de symptômes de la maladie.

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