Actualités

Temps de lecture : 2 min 40 s

Carrossiers et peintres en carrosserie : Garage Denis Ménard doit recruter jusqu’au Maroc

Le 06 novembre 2020 — Modifié à 14 h 41 min le 06 novembre 2020
Par Julien B. Gauthier

Plusieurs métiers souffrent d’un manque criant de main-d’œuvre, notamment les carrossiers ou les débosseleurs comme on les appelle. Garage Denis Ménard qui est présent à Saint-Félicien, Dolbeau-Mistassini et Alma doit faire appel à de la main-d’œuvre à l’étranger pour pourvoir ces postes de travail.

Deux Marocains d’expérience sont attendus depuis des mois, mais leur arrivée serait retardée principalement par des délais administratifs.

Manon Asselin est copropriétaire et directrice adjointe chez Garage Ménard. Elle avoue que les délais pour accueillir les deux carrossiers du Maroc sont plus longs que prévu.

« Ce sont des carrossiers d’expérience qui ont une formation équivalente à ce qui se fait ici au Québec, avec les mêmes technologies. Les contrats sont signés et acceptés par le gouvernement. On n’attend plus que leur soient délivrés leurs permis de travail. C’est la dernière étape, d’un processus qui dure depuis maintenant près de dix mois ».

Autre grand avantage en recrutant des Marocains, ils parlent français. « Ils ont vraiment hâte de venir travailler ici dans leur domaine professionnel. Ils sont âgés dans la quarantaine et compte chacun une quinzaine d’années d’expérience comme carrossiers. »

Des besoins partout

Au garage de Saint-Félicien, le groupe Ménard compte cinq carrossiers et avec les deux Marocains qui devraient les rejoindre, au plus tard au début de 2021, espère-t-on, l’équipe sera complète.

À Alma, ils sont quatre carrossiers et l’objectif est d’en recruter deux autres. C’est à Dolbeau-Mistassini où Garage Denis Ménard éprouve le plus de difficultés à pourvoir des postes alors qu’il manque désespérément de main-d’œuvre, et ce, dans à peu près tous les corps de métiers.

Valoriser le métier

Manon Asselin est d’avis qu’il faut valoriser davantage les métiers manuels comme carrossier et peintre en carrosserie.

« Il est vrai qu’à une certaine époque, les salaires pour ces professions n’étaient pas très alléchants. Ç’a beaucoup changé depuis. On parle aujourd’hui d’un taux horaire variant de 20 $ à 30 $ de l’heure, ce qui n’est pas si mal ».

Celle-ci mentionne qu’il n’y a même pas eu assez de monde aux dernières inscriptions pour pouvoir donner le cours de carrossier à Saguenay.

« La pénurie de main-d’œuvre ne date pas d’aujourd’hui, mais je dirais que depuis deux ans, c’est encore pire. On aura toujours besoin de carrossiers et la demande est sans cesse croissante. »

Denrée rare : Quand les boss courtisent les débosseleurs

Les carrossiers d’expérience ne courent pas les rues. Le recrutement est difficile et quand on en a trouvé un, il faut souvent en dénicher une deuxième et un troisième… (Photo : Courtoisie)

Les carrossiers sont une denrée rare. Les garages spécialisés en débosselage se les arrachent et quand ils réussissent à mettre la main sur un bon, ils s’organisent pour ne pas le perdre.

C’est ce que vous dira Manon Asselin du Garage Denis Ménard, établi à Saint-Félicien, Dolbeau-Mistassini et Alma, et qui compte une quarantaine d’employés.

Outre deux Marocains qui doivent les rejoindre bientôt à Saint-Félicien, le Garage Denis Ménard a été capable de recruter un jeune carrossier de 28 ans et qui comptait déjà sept ans d’expérience. C’est une chance d’avoir pu recruter un Québécois parce qu’ils sont peu nombreux à être disponibles sur le marché.

Mieux encore, le jeune est originaire de La Doré alors qu’il travaillait comme carrossier à Laval. Il a décidé de revenir dans la région.

« Il est avec nous depuis cet été. On est tellement heureux et nous n’étions pas les seuls à le vouloir. Un petit gars de la place, ça aide aussi », lance tout sourire Manon Asselin.

Compétition féroce

La lutte à la pénurie de main-d’œuvre n’est pas pour autant terminée. Garage Denis Ménard va poursuivre ses efforts pour dénicher d’autres perles rares pour combler ses manques d’effectifs. Et la compétition à ce chapitre est féroce.

« Comme il nous manque du personnel spécialisé à notre garage de Dolbeau-Mistassini, nous devons rediriger certains clients à notre garage de Saint-Félicien pour des travaux de carrosserie ».

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES